La Russie brise encore ses promesses
Luc Laliberté
Dubitatifs lorsque la Russie a annoncé son intention de réduire les frappes autour de Kyïv, les Ukrainiens n’ont pas été surpris par les bombardements sur la capitale dans les vingt-quatre dernières heures.
La ville de Tchernihiv, elle aussi au nord, a constitué un exemple supplémentaire du bris de la promesse russe. Les habitants sont maintenant coincés et on craint une nouvelle crise humanitaire.
Autant pour Kyïv que pour Tchernihiv, les choses pourraient s’améliorer à court terme puisqu’on note des déplacements de troupes russes vers la Biélorussie ou encore vers l’est de l’Ukraine, là où les effectifs et le matériel doivent être concentrés si on veut mener une offensive victorieuse dans le Donbass.
Toujours ennuyé par des difficultés de recrutement et du matériel vétuste, le commandement russe peine à ajuster la stratégie. Si Marioupol tombe dans les prochains jours, on craint un manque de ressources pour s’imposer ailleurs (voir encadrés explicatifs ci-bas).
Poutine mal informé ?
Alors que le Royaume-Uni exige de nouvelles sanctions et que les États-Unis s’engagent à fournir une aide financière supplémentaire, les services de renseignements américains affirment que le président russe est mal informé. Ses conseillers éviteraient de lui exposer l’ampleur des pertes par crainte de représailles.
Sur la scène internationale, Michelle Bachelet, haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a affirmé que les attaques à l’aveugle et à grande échelle menées par les forces armées russes en Ukraine « pourraient être des crimes de guerre ».
Déjà considéré comme un paria, Vladimir Poutine est plus isolé que jamais.
