La Russie arrête trois personnes accusées de travailler pour l'Ukraine
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Agence France Presse
Les services spéciaux russes ont annoncé vendredi les arrestations de trois personnes accusées, dans des affaires distinctes, d'avoir préparé des actes de sabotages au profit de l'Ukraine.
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Ces annonces se produisent au premier jour de l'élection présidentielle, qui doit voir triompher Vladimir Poutine, en l'absence de toute opposition, et alors que l'Ukraine multiplie les attaques sur le territoire russe.
Arrêté à Moscou, le premier suspect, poursuivi pour «haute trahison» - un crime passible de la réclusion à perpétuité -, «assemblait et lançait des drones pour créer de fausses cibles à proximité immédiate des sites du ministère russe de la Défense» et ainsi désorienter la défense antiaérienne, a affirmé le FSB dans un communiqué.
Cette arrestation se produit en pleine recrudescence des attaques de drones, attribuées à l'Ukraine, contre des infrastructures en Russie.
Selon les enquêteurs, il a «établi à sa propre initiative» un contact avec des «paramilitaires» ukrainiens puis «il a été chargé de contrer les systèmes russes de défense aérienne».
Selon une vidéo du FSB, diffusée par les médias russes, l'homme est passé aux aveux en affirmant qu'il travaillait pour la «Légion Liberté de la Russie», une unité en Ukraine se disant composée de combattants russes anti-Kremlin responsable notamment ces derniers jours, à l'approche de l'élection présidentielle en Russie, d'incursions armées dans des régions frontalières russes.
Dans une deuxième affaire, le FSB a indiqué avoir arrêté un Russe qui préparait des «attaques terroristes» afin de «déstabiliser la situation sociopolitique» dans le contexte du scrutin présidentiel.
Cet homme, né en 2002, aurait lui aussi agi sur les ordres de la «Légion Liberté de la Russie», selon un communiqué cité par l'agence Interfax.
Équipé d'engins explosifs, il visait des «bâtiments de sociétés du secteur de l'énergie et des infrastructures sociales», d'après le FSB.
Parallèlement, une troisième personne, accusée d'avoir préparé le «sabotage» d'installations de transport ferroviaire, a été arrêtée dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a indiqué la branche locale du FSB dans un communiqué distinct.
Cette femme aurait «acquis de façon illégale un engin explosif» et prévoyait de «faire exploser des voies ferrées», ont indiqué les services spéciaux, cités par l'agence de presse Tass.
La région de Belgorod est régulièrement visée par des attaques aériennes ukrainiennes. Depuis le début de semaine, la Russie a dit y avoir repoussé plusieurs tentatives d'incursions de groupes armés pro-Ukraine.
Depuis le début de l'offensive russe contre son voisin, les autorités du pays disent régulièrement arrêter certains de leurs ressortissants travaillant pour les forces de Kyïv.