La branche armée du Hamas dit avoir remis au CICR 13 otages israéliens et 4 étrangers

Les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement palestinien Hamas, ont annoncé samedi dans un communiqué avoir remis 13 otages israéliens et quatre étrangers au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), peu avant minuit, l'heure limite pour respecter l'accord avec Israël.

Le groupe d'otages libérés est arrivé en Israël samedi soir, a annoncé l'armée israélienne.

Selon les autorités égyptiennes et israéliennes, 13 otages israéliens et quatre Thaïlandais ont été relâchés. Leur libération, retardée une partie de la journée, a fini par être débloquée dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas. Trente-neuf prisonniers palestiniens, des femmes et des adolescents de moins de 19 ans incarcérés par Israël, devaient être libérés dans la foulée.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas avait annoncé plus tôt samedi qu'il libérerait le second groupe d'otages israéliens censés sortir de Gaza avant minuit, conformément à un accord conclu avec Israël et après avoir interrompu leur transfert pendant plusieurs heures.

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Le Qatar, l'un des médiateurs entre Israël et le Hamas, avait indiqué dans le même temps que 13 otages israéliens et sept autres étrangers seraient libérés en soirée contre 39 prisonniers palestiniens.

Dans un communiqué, le Hamas a indiqué avoir «répondu positivement aux efforts égyptiens et qataris qui ont duré toute la journée».

Il a précisé avoir obtenu d'Israël un «engagement» à respecter «l'ensemble des conditions de l'accord», qui prévoit quatre jours de trêve renouvelables et la libération d'un total de 50 otages israéliens en échange de 150 prisonniers palestiniens.

Ces conditions prévoient notamment l'acheminement de l'aide humanitaire jusque dans le nord de la bande de Gaza.

L'accord stipule également la libération de prisonniers palestiniens incarcérés de longue date. 

Le Hamas réclame que les prisonniers palestiniens, femmes et jeunes de moins de 19 ans, libérés en échange des otages sortent par ordre d'ancienneté en détention.

Vendredi, des détenus sont sortis après de courtes peines, tandis que d'autres, en prison depuis des années, attendent encore, a noté Oussama Hamdane, membre du bureau politique du Hamas.

Le mouvement islamiste réclame également l'arrêt des tirs de l'armée israélienne sur des Gazaouis déplacés vers le sud du territoire et qui tentent désormais de retourner chez eux, dans le nord du territoire.

L'armée israélienne considère le tiers nord de la bande de Gaza comme une zone de combat interdite aux civils et ne cesse d'exhorter l'ensemble de ses habitants à la quitter.

Selon l'ONU, «au moins une personne aurait été tuée et sept autres blessées» vendredi dans des tirs de l'armée israélienne sur des personnes se rendant vers le nord.

Samedi, selon le ministère de la Santé du Hamas, sept autres personnes ont été blessées par balles dans des circonstances similaires.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza, où il a pris le pouvoir en 2007.

Selon Israël, 1200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza.

En représailles, Israël a juré d'«anéantir» le Hamas et a bombardé sans relâche la bande de Gaza jusqu'au début de la trêve.

Son offensive a fait près de 15 000 morts dans la bande de Gaza, dont 6150 enfants et adolescents, selon le gouvernement du Hamas.