La reine de Jordanie dénonce «le silence dans le monde» sur la situation à Gaza
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Agence France Presse
La reine Rania de Jordanie a dénoncé «le silence dans le monde» sur la situation dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, se disant «choquée» de la «réaction» des pays occidentaux.
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«Les peuples du Moyen-Orient (...) sont choqués et déçus par la réaction du monde face à la catastrophe qui se déroule actuellement. Au cours des deux dernières semaines, nous avons constaté qu'il y avait deux poids, deux mesures», a-t-elle déclaré lors d'une interview exclusive à CNN, diffusée mercredi.
«Lorsque le 7 octobre a eu lieu, le monde a immédiatement et sans équivoque soutenu Israël et son droit à se défendre et a condamné l'attaque qui s'est produite», a-t-elle ajouté, en référence à l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.
Selon les autorités, plus de 1 400 personnes sont mortes côté israélien, la plupart des civils tués le jour de l'attaque qui a déclenché une guerre meurtrière entre le mouvement islamiste palestinien et Israël.
Depuis, en représailles, l'armée israélienne pilonne la bande de Gaza, pour «anéantir» le Hamas et récupérer les quelque 220 personnes retenues en otage. Plus de 6 500 Palestiniens, en majorité des civils, dont plus de 2 700 enfants, ont été tués dans ces bombardements israéliens, selon les autorités locales.
Dans le territoire palestinien assiégé par Israël, des hôpitaux ont fermé, faute de carburant, et les 2,4 millions de Palestiniens sont privés d'eau et d'électricité. Les conditions humanitaires sont désastreuses, ont alerté plusieurs organisations.
«Ce que nous voyons depuis quelques semaines, c'est le silence dans le monde», a dit la reine de Jordanie. «C'est la première fois dans l'histoire moderne qu'il y a une telle souffrance humaine et que le monde n'appelle même pas à un cessez-le-feu», a-t-elle déploré, qualifiant le monde occidental de «complice».
De nombreux gouvernements occidentaux ont exprimé leur soutien à Israël, tout en l'exhortant à respecter le droit international alors que l'armée israélienne poursuit ses bombardements et prépare une offensive terrestre.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» et condamné les «violations claires du droit humanitaire» dans le territoire palestinien.
Des milliers de personnes ont manifesté dans le monde arabe, notamment à Amman, la capitale jordanienne, pour exprimer leur soutien à la population de Gaza.
Israël et ses alliés ont jusqu'à présent rejeté les appels à un cessez-le-feu général, qui, selon la Maison-Blanche, ne profiterait qu'au Hamas.