La reconstruction est bel et bien amorcée
Tommy Thurber
Nick Suzuki n’a pas peur des mots. À ses yeux, la reconstruction est lancée chez le Canadien de Montréal.
Derrière la transaction qui a envoyé Tyler Toffoli aux Flames de Calgary, il y a un message bien clair du directeur général Kent Hughes: au bon prix, les vétérans du Tricolore peuvent partir. Et lorsque le club le moins bien classé de la Ligue nationale de hockey (LNH) prend ce genre de décision au cœur d’une séquence de 10 défaites, il est facile de croire qu’un processus de reconstruction a été dûment lancé.
«La nouvelle direction a une vision de ce qu’elle veut, et c’est la voie qu’elle a choisie», a clairement expliqué l’attaquant, mardi, en vidéoconférence.
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Prendre la relève
Dans ce contexte, certains joueurs plus vieux ou en fin de contrat voudront se faire valoir d’ici la date limite des transactions pour rejoindre des équipes qui visent le sommet. D’autres plus jeunes, comme Suzuki et Cole Caufield, y voient certainement une occasion de prendre la relève.
Disputant sa troisième saison à Montréal, Suzuki a eu l’occasion de côtoyer de grands joueurs, comme Shea Weber et Carey Price. Il a beaucoup appris de ceux-ci et il estime être prêt pour devenir l’un des meneurs de cette formation. Il a d’ailleurs sa propre idée de ce qu’est un bon leader.
«Je me sens préparé, a lancé Suzuki. Chaque année, on a eu de grands leaders, des gars de qui j’ai tenté d’apprendre des choses. Évidemment Shea [Weber] lors de mes premières années, puis [Toffoli, Brendan Gallagher et Paul Byron]...»
«Ma vision d’un bon leader, c’est celui qui laisse tout sur la patinoire en menant par l’exemple et en parlant quand le moment est le bon. Nous avons eu des leaders plus silencieux, des gars qui font les choses sur la glace. Je pense que c’est la meilleure façon. Si tu n’es pas prêt à le faire toi-même sur la glace, c’est dur de mener avec des paroles.»
Rapidement
Suzuki amorcera la saison prochaine un contrat de huit ans et de 63 millions $. Puisqu’il est lié à l’équipe pour de nombreuses années, il a certainement avantage à être l’un des artisans de cette reconstruction. Avançant que l’ambiance demeure assez bonne dans l’équipe, il espère maintenant que le processus ne s’éternisera pas.
«Espérons que nous n’aurons pas besoin de cinq ans pour reconstruire, a-t-il souhaité. Il y a des gars plus vieux qui veulent rester ici et qui ne veulent pas d’une longue reconstruction. Espérons que nous pouvons le faire rapidement.»
Son coéquipier Caufield semble d'ailleurs voir le verre à moitié plein de ce côté.
«Nous avons un jeune noyau ici qui peut faire des choses spéciales», a-t-il déclaré.