EN IMAGES | Convoi à Québec: la police ne tolère aucun écart
Jean-François Racine et Dominique Lelièvre | Journal de Québec
Un premier convoi de la Côte-Nord et du Saguenay dirigé par Bernard « Rambo » Gauthier a été accueilli par quelques dizaines de sympathisants jeudi soir à Québec, mais les nombreux policiers à la mèche courte n’ont toléré aucun débordement dans le secteur de la colline Parlementaire.
Le convoi était composé d’une centaine de véhicules surtout de type pickup et d’à peine une poignée de camions lourds.
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Si le plan continue de s’appliquer de la sorte, François Legault n’aura pas à faire comme Justin Trudeau qui a demandé de ramener la paix dans les rues de la capitale fédérale.
« À Québec, ils vont la gérer leur ville », a confié un policier de la Sûreté du Québec en poste près de la rue Louis-Alexandre-Taschereau.
Reparti de Stoneham après une pause en après-midi, le convoi a réussi à gagner la haute-ville, mais sans pouvoir se stationner sur le boulevard René-Lévesque Est.
Partout, les patrouilleurs n’avaient pas envie de négocier. Les policiers étaient d’ailleurs beaucoup plus nombreux que les protestataires.
Si d’autres rassemblements sont prévus vendredi, la manifestation devrait toutefois culminer samedi.
Devant le Hilton, non loin du Centre des congrès, à peine cinq camions ont pu se garer jeudi.
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Pour cette première soirée, les camionneurs étaient donc absents ou presque du paysage. En bordure de route, une centaine de personnes tout au plus se sont massées.
La police a donné 14 constats d’infraction jeudi soir. Aucune arrestation n’a été effectuée.
Du bruit
Le reste du groupe a circulé bruyamment pendant environ une heure en tournant en rond.
La police de Québec a ainsi pu maintenir une circulation fluide toute la soirée. Le plan d’action des autorités, qui n’avait pas été dévoilé, ne permet vraiment aucun écart de conduite.
À Stoneham, Bernard « Rambo » Gauthier, avait été accueilli triomphalement vers 17 h sous le son nourri des klaxons.
La foule s’est mise à scander « liberté » alors qu’un tracteur de remorque sur lequel on pouvait lire « Fuck Trudeau, Fuck Legault » faisait son entrée dans le stationnement d’une station-service du boulevard Talbot.
Des mesures « exagérées »
Le syndicaliste a vite annoncé ses couleurs en prenant la parole devant environ 250 personnes.
« Pour ce qui est de nos médias, je trouve ça cool, ils n’ont eu aucune entrevue des organisateurs, de nous autres, pis ça va continuer comme ça », a lancé l’homme.
« That’s it, that’s all, pis je vous invite tous samedi soir dans l’octogone avec moi et le Bonhomme Carnaval », a-t-il ironisé.
Selon lui, la manifestation a d’abord pour but de faire savoir que « le monde est écœuré ».
Kevin « Big » Grenier, un des organisateurs de la Côte-Nord, a affirmé que le but n’était pas de faire du grabuge. « On s’en va pacifiquement, main dans la main. »
Ambiance festive à Stoneham
À Stoneham-et-Tewkesbury, l’ambiance était généralement festive avec des travailleurs, des familles et des retraités réunis pour soutenir le mouvement.
« Le message qu’on veut faire passer, c’est que les mesures sanitaires actuelles sont exagérées et ne s’appuient pas sur la science vraiment. C’est assez », a déclaré Sasha Damien, 40 ans, de Québec, accompagné de sa fillette de deux ans.
En 2018, lors du Sommet du G7 à Québec, la mobilisation avait été bien moindre, notamment parce que les actions avaient été fortement réprimées par les forces de l’ordre.
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— Avec la collaboration de Pierre-Paul Biron