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Environnement

La conception à usage unique: la plus grande erreur de notre société

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Photo portrait de Maude Carmel

Maude Carmel

2022-02-18T10:00:00Z
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Lorsqu’une entreprise conçoit et fabrique un article, songe-t-elle à sa fin de vie? La plupart du temps, la réponse est non. Elle se décharge de cette responsabilité comme on se décharge des objets qui ne nous servent plus. Autrement dit, tout ce qu'on fabrique est destiné à être jeté.

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Je ne vous apprends rien quand je dis que notre économie est basée sur un système linéaire: on extrait une ressource, on fabrique un produit, et on jette le tout lorsque ça ne nous sert plus.

On vit dans une société de consommation à usage unique. C'est devenu la norme. 

Et quand je parle de consommation à usage unique, je ne parle pas seulement du plastique et autres emballages gênants. Je parle des jouets, des téléphones cellulaires, des meubles, ou même des matériaux de construction.

On a beau utiliser ces articles quelques années, ils ne vivront qu’une seule vie avant de finir à la décharge. 

En plus de mettre la terre à sec, ça génère des quantités faramineuses de déchets qui polluent nos océans et nos nappes phréatiques.

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Il n’est donc pas étonnant que chaque année, l’humanité ait consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de générer en un an... au mois de juillet. 

Comment peut-on faire mieux...avec moins?

La seule issue, c’est l’économie circulaire.

Une meilleure planification de fabrication

L’économie circulaire, c’est lorsqu’un produit ne devient jamais un déchet et se transforme toujours. C’est un système en forme de boucle où on fabrique, on consomme, on recycle, on fabrique, on recycle et ce, jusqu’à la fin des temps. (Surtout que la fin des temps arrive bien moins vite avec ce genre de fonctionnement.)

Par exemple, le compost. 

Le compost, c’est un fier abonné de l’économie circulaire, puisque l’objectif même de son procédé est de valoriser des déchets organiques en les transformant en nutriments... qui eux aideront à la naissance de nourriture, qui elle se transformera en déchet organique!

Imaginez si toutes les entreprises opéraient de cette façon et avaient la responsabilité de récupérer, de revaloriser leurs objets chaque fois qu’un consommateur en terminait son utilisation, soit à cause d’un bris, de vieillesse ou par simple encombrement. 

Que ce soit un emballage en plastique, un morceau de vêtement déchiré, un pot de peinture ou bien une tasse brisée, l’entreprise serait obligée de lui trouver une deuxième vie, en le transformant en un nouvel objet! 

Toutefois, ce monde idéal, il ne peut exister sans l’écoconception. 

L’écoconception, c’est le principe de prévoir, dès la fabrication d’un produit, la possibilité de le réparer et de réutiliser ses pièces en facilitant son désassemblage. 

En fait, c’est l’inverse de l'obsolescence programmée.

Comment voulez-vous qu’on réutilise à l’infini une machine à laver si celle-ci a été conçue pour obliger le consommateur à en acheter une neuve dès qu’une seule pièce fait défaut?

Changer notre vision

Je ne suis pas économiste, j’ignore en toute franchise ce qui pourrait arriver si nous diminuions de moitié la production d’articles divers dans le monde, mais une chose est certaine: nous DEVONS changer notre vision du matériel et cesser de prendre nos ressources pour acquises. Protégeons-les avec autant d’avarice que nous le faisons avec l’argent.

Si nous avons à extraire des métaux, couper un arbre ou puiser de l’eau, assurons-nous que l’entièreté de la ressource sera utilisée, récupérée, puis revalorisée jusqu’à la dernière goutte. 

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