Montréal perdu: quand la Plaza St-Hubert ressemblait à Time Square
Catherine Genest
Le Montréal d’autrefois regorge de lieux un peu magiques et surtout insoupçonnés des plus jeunes. Voici un retour en images dans notre riche patrimoine citadin.
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Où : Rue Saint-Hubert, entre les rues Bellechasse et Jean-Talon
Quand : Depuis 1959
La Plaza St-Hubert existe toujours, mais elle a beaucoup changé depuis ses débuts. Avec la fin des travaux, lors desquels la célèbre marquise a été mise au goût du jour, on a eu envie de se pencher sur le riche héritage de cette artère commerciale emblématique de Montréal.
Crémeuse ou traditionnelle? En 1951, la première succursale de Saint-Hubert BBQ (l’appellation d’origine) ouvre sur la rue homonyme. Autant écrire que Hélène et René Léger ne s’étaient pas trop cassé le bicycle pour trouver un nom.
L’histoire commerciale de la rue Saint-Hubert remonte toutefois à bien plus loin. Au milieu des années 1920, le bus C (qui n’existe plus) y passe à forte fréquence, ce qui contribue à amener du monde.
En 1937, ça ressemblait à ça.
Au-delà de la prolifération de boutiques de robes de mariée, qui continuent de teinter les trottoirs de leurs taffetas blancs et leurs paillettes, d’autres magasins font partie du décor depuis très longtemps.
C’est le cas de la Librairie Raffin, porte 6330, qui a ouvert en 1930 sur cette même artère.
Trois ans auparavant, Léo Laurent Lozeau lance son entreprise. Il se spécialise alors en photographies de mariage (on ne s’en sort pas!) et en finitions de photos.
Dès 1940, il commence à vendre du matériel. Encore aujourd’hui, nombre de pros s’y déplacent pour l’achat ou la location de caméras, de trépieds ou d'autres pièces d’équipement.
C’est en 1984 que la Plaza St-Hubert se dote de sa fameuse marquise inclinée, que certains détestent et d’autres adorent. Chose certaine : les pigeons, eux, y ont fait leur nid.
Cette installation sera la source de débat jusqu’en février 2020, moment où l’espèce de verrière est remplacée par une structure en acier, aluminium et verre.
Amorcés en 2018, les travaux de réfection se sont officiellement terminés ce vendredi 11 décembre.
Quelques bonnes adresses sur la néo-plaza
Lopez
Un barbier et une boutique de vêtements pour hommes ancrée dans la culture du street art. Certaines pièces, comme des masques et des cotons ouatés, feront le bonheur de tout le monde – peu importe le genre auquel on s’identifie.
6725 rue Saint-Hubert
Pony
L’artiste visuelle Gabrielle Laïla Tittley (alias Pony) est passée maître dans l’art de déployer ses œuvres sur des produits dérivés à la portée de toutes les bourses. Son univers teinté par le rap nous fait vraiment rire.
6534 rue Saint-Hubert
Pâtisserie do Rosario
Les tartelettes portugaises évoquées par le Dr Horacio Aruda au début de la pandémie ont généré un intérêt sans précédent pour ce dessert. Ici, les natas sont servies dans une variété de garnitures appétissantes.
6805 rue Saint-Hubert
🥰 Natas avec garnitures 💕
Publié par Pâtisserie do Rosário - du Rosaire sur Samedi 12 décembre 2020