La pionnière de la LNH est ravie et surprise

Jessica Lapinski
Première femme à avoir occupé les fonctions d’assistante au directeur général dans la LNH, Angela Gorgone s’est dite « enchantée » par la nomination d’Émilie Castonguay, lundi.
Enchantée, mais aussi surprise par le fait qu’il ait fallu attendre 25 années avant de voir une autre femme être embauchée dans ces fonctions. Les Mighty Ducks avaient choisi Gorgone à titre d’adjointe au directeur général Jack Ferreira en 1996.
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Elle avait auparavant occupé des fonctions de dépisteuse pour l’équipe d’Anaheim.

Gorgone aura été le bras droit de Ferreira durant une saison, avant de se joindre aux Predators de Nashville, avec qui elle a été directrice des opérations hockey pendant deux ans.
Aujourd’hui, l’Américaine ne baigne plus dans le hockey. Elle possède plutôt, depuis une dizaine d’années maintenant, une pâtisserie en Californie.
Elle est chaque fois «ravie»
Mais même si elle a quitté l’univers de la Ligue nationale, la dame semble être bien au fait des qualités de Castonguay, ainsi que de celles des autres femmes qui ont récemment obtenu leur chance au sein d’une équipe du circuit.
En fait, elle se dit « ravie » chaque fois qu’elle apprend qu’une femme s’est taillé un poste dans le monde du hockey.
« De ce que j’ai entendu, [Castonguay] est très respectée et expérimentée dans l’univers du hockey, a pointé Gorgone au Journal, lundi. Ce n’est pas facile d’obtenir un poste semblable dans la Ligue nationale, et surtout pas pour une femme. Je la félicite pour cette réalisation. »
Des passionnées
Gorgone a aussi souligné les nominations somme toute récentes de Cammi Granato, recruteuse chez le Kraken de Seattle, de Hayley Wickenheiser, directrice du développement des joueurs chez les Maple Leafs de Toronto, et d’Alex Mandrycky, qui s’occupe des statistiques avancées pour le Kraken.
Et plus encore : Gorgone a semblé — peut-être sans le vouloir — lancer un message aux 32 organisations de la LNH.
« Je ne peux pas parler pour Émilie ni pour aucune de ces femmes, mais je ne crois pas que c’était le but pour aucune d’entre nous de devenir la première femme à occuper tel ou tel poste au sein de la ligue », a mentionné Gorgone.
« Comme les hommes, nous sommes passionnées par ce sport, a-t-elle poursuivi. Nous avons la détermination nécessaire pour en faire notre carrière. Notre but n’est pas d’obtenir de la reconnaissance en tant que femme, mais d’avoir la chance de prouver que nous pouvons faire ce boulot. »