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L'article provient de TVA Sports
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La persévérance a encore payé pour David Desharnais

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Tommy Thurber

31 janvier 2022
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David Desharnais s’est construit une carrière jusque dans la Ligue nationale de hockey (LNH) en misant sur le travail et la persévérance, et c’est une fois de plus ces ingrédients qui l’ont mené à sa toute première participation aux Jeux olympiques.

Le Québécois est certainement émerveillé d’avoir cette chance de porter l’unifolié aux JO. Il avait 15 ans lorsqu’il a vu Mario Lemieux laisser glisser la passe de Chris Pronger entre ses jambes pour permettre à Paul Kariya de marquer en finale des Jeux de Salt Lake City en 2002. Un souvenir gravé dans sa mémoire.

En grandissant, il rêvait de jouer sur la même scène. Mais il ne s’est jamais fait d’illusions: il n’y a que les super-vedettes qui représentent le Canada au tournoi de hockey olympique. Jusqu’à ce qu’une pandémie vienne tout changer.

«Dans un monde normal, aucune, aucune chance, a lancé l’ancien du Canadien de Montréal lorsqu’on lui a demandé s’il avait déjà cru y participer, lundi en visioconférence. Heureusement ou malheureusement, on vit dans un monde un peu bizarre présentement. La LNH a décliné [la participation]. Ça donne l’opportunité à d’autres joueurs de représenter le Canada et j’en fais partie. Je suis donc très excité.»

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Persévérer encore et toujours

L’athlète de 35 ans originaire de Laurier-Station a appris il y a une dizaine de jours qu’il avait été retenu dans la formation qui ira à Pékin. Son nom figurait préalablement dans une liste d’environ 90 noms préparée par Hockey Canada après le retrait de la LNH.

Pourtant, le petit attaquant aurait bien pu ne jamais vivre ce moment. Il a en effet avoué avoir eu bien du mal à vivre les restrictions sanitaires liées à la pandémie de COVID-19, lui qui est installé à Fribourg, en Suisse. Loin de sa terre natale et cloîtré dans un petit appartement lors des périodes de confinement, le joueur du HC Fribourg-Gottéron a songé à la retraite.

Mais une fois de plus, il a persévéré et il a été récompensé.

«Ça signifie beaucoup pour moi, a-t-il dit. Ça signifie aussi de ne jamais abandonner. Toute ma carrière [repose] sur la persévérance. C’est juste un nouveau chapitre. Si j’avais pris ma retraite l’année passée, je n’aurais peut-être pas eu cette opportunité. Alors c’est malheureux que les gars de la LNH ne puissent pas y aller, mais me voilà.»

Pour la suite des choses, Desharnais ne promet rien, toutefois. Au terme de la saison, il discutera avec sa famille et réfléchira à son avenir. À partir de maintenant, il y va donc une année à la fois.

JO : Desharnais prêt à tout

Pour l’instant, David Desharnais ignore le rôle qu'on lui confiera au sein de la formation canadienne aux Jeux olympiques de Pékin. Mais peu importe les missions qu’on lui confiera, il se donnera à fond.

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L’ancien des Saguenéens de Chicoutimi a fait sa marque avec son talent offensif, que ce soit dans le hockey mineur que chez les professionnels. Sa contribution à l’attaque a toutefois périclité au cours de ses dernières saisons dans la Ligue nationale de hockey (LNH).

Mais en première division suisse, avec le HC Fribourg-Gottéron, il a rapidement retrouvé ses repères. Il est donc prêt à toute éventualité.

«Dans mes dernières années dans la LNH, je jouais moins, j’avais moins d’opportunités offensives, a-t-il fait valoir lundi en vidéoconférence. Ces dernières années, j’ai retrouvé un peu cette touche et on me fait plus confiance. En Suisse, ç’a été de bonnes années pour moi pour retrouver la confiance et l’offensive. C’est ce qui me rend heureux.»

«Je ne sais pas dans quel rôle on m’utilisera ici, mais ce n’est pas vraiment important. [...] Peu importe ce qu’ils veulent que j’apporte, je peux tout faire. Je suis juste heureux d’être ici pour aider l’équipe.»

ADN

Sans les joueurs de la LNH à Pyeongchang en 2018, les athlètes russes avaient triomphé. La surprenante Allemagne avait défait les Canadiens 4 à 3 en demi-finale avant de pousser les Russes dans leurs derniers retranchements en prolongation de la finale.

En 2022, Canadiens et Allemands se retrouveront au sein du Groupe A en compagnie de la Chine et des États-Unis. La tâche ne sera donc pas aisée, mais Équipe Canada se rend en Chine avec la ferme intention de gagner.

«Je crois qu’on doit penser de cette façon, car on a prouvé par le passé qu’on peut être les meilleurs, a lancé Desharnais. C’est notre mentalité. Nous allons en Chine en passant qu’on peut tout gagner.»

«Au-delà du talent, Équipe Canada est une équipe très structurée et qui travaille très fort. C’est sûr qu’on a cet ADN-là. Il y a aussi de très bons jeunes joueurs et de bons vétérans. C’est un bon mélanger et on va essayer de cliquer au bon moment tout le monde ensemble.»

Premier pépin

Avant même le début du tournoi, qui débutera le 8 février, le Canada doit néanmoins gérer un premier contrecoup: l’entraîneur-chef Claude Julien s’est blessé et n’accompagnera pas ses compatriotes à Pékin. Son adjoint Jeremy Colliton le remplacera.

«Ç’a été une grosse nouvelle, a convenu "DD". Les joueurs étaient ici depuis mardi. Ils ont eu quelques entraînements. Moi, je suis arrivé samedi et j’ai appris la nouvelle à ma première rencontre. C’est choquant, mais en même temps, les blessures peuvent arriver. Rarement aux entraîneurs, mais ce n’est qu’un obstacle. Nous en aurons d’autres, que ce soit la COVID-19 ou les blessures. C’est malheureux pour lui, mais il faut aller de l’avant et le rendre fier.

Le Canada doit affronter l’Allemagne le 10 février en lever de rideau.

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