La pelle SnowPeeler traverse l’Atlantique
La PME obtient un coup de pouce de la Ville de Québec
Diane Tremblay
L’entreprise québécoise responsable de la fabrication et de la commercialisation de la pelle à neige SnowPeeler pour déneiger les toitures se lance à la conquête de l’Europe.
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Pour y arriver, la PME Les Produits Polarmade obtient du soutien financier de la Ville de Québec pouvant atteindre jusqu’à 150 000 $ dans le cadre du volet Valo-Capitale de la Vision entrepreneuriale Québec 2026.
Depuis cinq ans, la SnowPeeler s’est taillé une place enviable dans le marché tant au Canada qu’aux États-Unis, où l’entreprise réalise près de 50 % de son chiffre d’affaires.
Pour être en mesure de livrer rapidement, Polarmade possède un centre de distribution au Vermont. Ses produits sont vendus autant sur le web que dans les quincailleries.
Grandir une pelle à la fois
« On est en mesure d’expédier les commandes que l’on reçoit des grands réseaux de distribution comme Home Depot, Lowe’s et Costco le jour même, partout aux États-Unis », affirme Benoit Mercier, président des Produits Polarmade.
Sur Amazon, la pelle SnowPeeler fait partie des meilleurs vendeurs de part et d’autre de la frontière. Chez nos voisins du sud, la demande se concentre dans le Midwest.
En Europe, où l’entreprise a de grandes ambitions, Polarmade en est à ses premiers balbutiements.
« On a commencé cette année la vente en ligne et l’objectif de notre projet de commercialisation pour les deux prochaines années, c’est de continuer sur notre lancée avec Amazon, mais aussi de percer le marché des quincailleries en France, en Allemagne et en Suisse. »
Lors de ses premiers pas de l’autre côté de l’Atlantique l’automne dernier, l’entreprise a dû faire face à des enjeux logistiques qui sont maintenant chose du passé.
Cent pour cent local
« Tous nos produits sont faits à Québec par nous, la fabrication, l’emballage et l’expédition, et la quasi-totalité de notre matière première provient aussi de fournisseurs de la région de Québec. »
Si Polarmade a réussi à se hisser à ce niveau une pelle à la fois, l’international est un incontournable dans son développement.
« Pour nous, vendre à l’extérieur du Québec et à l’international, c’est une question de survie. Si on était juste au Québec, on n’aurait pas l’entreprise qu’on a. »
« Cet hiver, c’est un bon exemple. Hormis la dernière tempête, on serait sur la paille parce que c’est le deuxième hiver d’affilée où il n’y a pas de neige. »
L’entreprise de onze employés et de quatre millions de chiffre d’affaires vise les régions en Europe qui reçoivent plus de 150 cm de neige annuellement, comme les Alpes françaises.
D’autres partenaires financiers supportent le projet de commercialisation, dont le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec et Développement économique Canada. En tout, la stratégie de commercialisation est évaluée à près de 507 000 $, dont 167 000 $ qui seront puisés à même les fonds de l’entreprise.