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Culture

La mère de Mathieu Baron voulait qu’il devienne humoriste

Julien Faugère
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Michèle Lemieux

2023-01-24T12:00:00Z
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Lorsque les enfants quittent la maison, par la suite, nous n’avons pas toujours l’occasion de voyager ou de partager différentes activités avec eux. Pourtant, Mathieu Baron et sa mère, Sylvie Sanscartier, ont vécu une foule d’aventures dans le cadre de l’émission 50 façons de tuer sa mère, diffusée à Unis TV, et relevé des défis dignes de leur grande complicité! Mère et fils ont accepté de se livrer sur la relation qui les unit. Une relation empreinte d’amour et de connivence.

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Sylvie, comment avez-vous réagi lorsque Mathieu vous a proposé de participer au projet 50 façons de tuer sa mère?

Sylvie: J’ai trouvé ça super intéressant de pouvoir vivre avec lui des choses que, normalement, nous n’aurions pas eu l’occasion de faire. Dans le cadre de l’émission, nous avons pratiqué toutes sortes d’activités que nous n’aurions jamais eu l’occasion de faire ensemble. Ç’a été super agréable!

Julien Faugère
Julien Faugère

Aviez-vous quelques réticences?

S.: Non, j’étais prête à relever les défis qui m’étaient proposés. À ma grande surprise, je me suis dépassée.

Mathieu, aviez-vous le sentiment que votre mère allait d’emblée accepter votre invitation?

Mathieu: Oui, mais elle aurait pu refuser. C’est quand même 30 jours de tournage. Avec mon frère, ça demande beaucoup d’organisation. Parfois, nous partions sept à huit jours. C’est un beau problème, mais elle devait s’organiser. Cela étant dit, je ne doutais pas qu’elle allait accepter. Nous avons vécu des choses dont nous allons nous souvenir pour le reste de nos jours. Nous avons fait des activités qui ne sont pas communes. Dans la vie, je n’aurais pas appelé ma mère pour lui proposer ce genre d’activités. Nous avons aussi vu des endroits à travers le Canada que nous n’aurions probablement jamais visités. Nous sommes allés à Terre-Neuve, en Nouvelle-Écosse, en Alberta.

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Julien Faugère
Julien Faugère

Sylvie, comme c’est rare qu’on ait l’occasion de voyager avec nos enfants quand ils ont quitté la maison, étiez-vous consciente de votre privilège?

S.: Oui, car dès l’adolescence, les enfants ne suivent plus vraiment... (sourire) J’étais vraiment heureuse de partager ce beau projet avec Mathieu. Nous avons été choyés de pouvoir le faire ensemble. Nous avons vécu toutes sortes d’émotions! Il y avait beaucoup d’adrénaline et beaucoup d’activités en hauteur!

M.: Pour moi, c’était l’occasion de passer du temps avec ma mère. 50 façons de tuer sa mère, c’est le trip d’une vie! Durant les tournages, nous nous sommes forgé des souvenirs qui resteront gravés à tout jamais dans notre mémoire. C’est un projet hors du commun. Et nous n’avons pas fait que du bungee! Nous avons, entre autres, relevé un défi singulier qui était de goûter à des sauces piquantes...

Photo : Julien Faugere / TVA Pu
Photo : Julien Faugere / TVA Pu

Vivre ensemble ce genre d’aventures crée-t-il une certaine complicité?

S.: Mathieu et moi avons toujours eu une belle complicité. En revanche, je dois dire que ça sortait de l’ordinaire. Nous n’avions jamais vécu ce genre de choses avant!

À quel moment aviez-vous eu l’occasion de voyager ensemble, la dernière fois?

S.: Nous étions allés ensemble à Cayo Largo en 2018.

M.: Ma mère et moi avons fait plusieurs voyages tous les deux. Nous avons toujours été très proches. Nous nous parlons presque tous les jours et nous nous voyons régulièrement.

Sylvie, pour une maman, il n’y a rien de plus satisfaisant que d’avoir un lien tricoté serré avec notre enfant...

S.: Oui. En tant que parents, nous souhaitons être proches de nos enfants. Mathieu et moi le sommes, comme avec tous les membres de la famille. Le père de Mathieu habite en Suisse, mais malgré tout, Mathieu est proche de ses frères et de sa sœur qui vivent là-bas. Même éloignées, les deux familles sont très liées. C’est vraiment agréable.

Mathieu, avez-vous grandi avec des valeurs familiales fortes?

M.: Oui, et nous les avons toujours valorisées. Le fait d’être loin fait parfois en sorte qu’on se rapproche encore plus. Ça peut aussi créer l’inverse, mais nous, ça nous a soudés. 

S.: C’était aussi important pour le père de Mathieu que pour moi. Nous n’avons rien forcé. Tout s’est fait naturellement. 

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Vous avez trois enfants?

S.: Oui, deux garçons et une fille. 

M.: Et j’ai deux frères et une sœur en Suisse.

C’est un beau modèle de famille recomposée.

M.: Oui, et nous nous entendons bien malgré la distance. Ce n’est pas Montréal-Québec: ce sont 8000 km qui nous séparent. Il y a de plus en plus de familles reconstituées de nos jours, mais ce ne sont pas toutes les familles qui s’entendent bien. Aujourd’hui, il y a FaceTime, mais quand j’étais petit, ça n’existait pas. On s’écrivait des lettres ou on utilisait le bon vieux téléphone... (sourire)

Sylvie, parlez-nous de l’enfant que Mathieu a été. Avez-vous pressenti qu’il avait un tempérament artistique?

S.: Tout d’abord, je dois dire que je n’ai jamais eu de problème avec Mathieu. C’était un bon garçon. Il n’avait que quatre ans lorsque son père et moi nous sommes séparés, mais tout s’est bien déroulé. Il a pratiqué beaucoup de sports. Vers l’âge de 16 ou 17 ans, je voulais l’inscrire à l’École de l’humour. À cette époque, je pensais qu’il deviendrait humoriste plutôt que comédien... 

M.: À l’âge de 16 ans, je revenais de la Suisse. Je suis reparti à 18 ans, et je suis revenu à
21 ans. J’ai tellement bougé... C’est à 21 ans que j’ai affirmé que je voulais devenir comédien. C’est un rêve que j’avais depuis que j’étais tout petit, mais j’étais plus porté vers le sport. Il faut dire que mon père était un sportif professionnel. En changeant d’école et de ville quasiment chaque année, je ne planifiais rien à long terme. Tout bougeait toujours! Je n’ai jamais aimé la routine. 

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Julien Faugère
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C’est plutôt rare qu’une mère propose à son fils de faire l’École de l’humour...

S.: Je crois encore qu’un jour, Mathieu fera un show d’humour... 

M.: Sait-on jamais? Je ne peux pas dire que c’est dans mes projets à court terme, mais c’est vrai que j’ai toujours aimé l’humour. J’ai été un grand fan de plusieurs humoristes. À l’époque où nous avions encore des cassettes et des DVD, j’écoutais des spectacles d’humoristes. À Noël, ma mère m’offrait toujours au moins un spectacle d’un humoriste. Ç’a toujours fait partie de ma vie... mais je ne suis pas en processus d’écriture de quoi que ce soit en ce moment.

S.: Je pense que l’humour fait partie de lui. Jeune, il aimait faire rire, taquiner les gens. Il était coquin.

M.: J’étais très gêné. Je crois que l’humour a été ma façon de m’intégrer, de me faire accepter, parce que je changeais constamment d’école...

Sentiez-vous que déjà, enfant, votre fils avait besoin de défis, de se dépasser?

S.: Oui, et je dirais aussi que je sentais qu’il avait besoin de nouveauté. 

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