La masculinité au volant

Le mercredi 8 février, la Sécurité routière en France lançait une campagne de pub ayant comme slogan : « Soyez l’homme que vous voulez être, mais soyez un homme vivant ». La population est incitée à réfléchir sur l’association que l’on peut faire entre virilité et prise de risque inutile au volant.

Contrairement à la Société de l’assurance automobile du Québec, qui ne semble pas différencier les hommes et les femmes dans les statistiques de son plus récent bilan concernant les personnes accidentées de la route, la Sécurité routière en France, dans son bilan de 2021, annonçait que les accidents mortels sur les routes auraient été causés principalement par des hommes. Selon ce bilan, les hommes représenteraient 84 % des présumés responsables d’accidents mortels.

L’organisme s’interroge sur la question suivante : « Et s’il fallait ajouter la masculinité dans la liste des facteurs favorisant les accidents de la route ? »

Si la masculinité pousse certains conducteurs à prendre des risques inutiles sur les routes, il faut sans aucun doute l’ajouter dans cette liste.

Intrépidité

Dépasser à 140 km/h, klaxonner abusivement, lancer des insultes, passer sur des lumières jaunes simplement pour sauver 15 secondes dans sa journée : est-ce qu’une personne qui conduit vous a déjà mis en danger en adoptant un comportement de la sorte ?

Pour la sécurité des usagers de la route, nous avons des questions à nous poser sur ce qui encourage certains conducteurs à se croire tout permis.

Il est nécessaire de s’attarder à la masculinité, aux stéréotypes de l’homme traditionnel qui pourraient pousser des hommes à adopter un comportement intrépide au volant. Il est temps que les hommes se libèrent des caractéristiques désuètes attribuées à leur genre.

Se sentir invincible en conduisant, c’est dépassé.

Je souhaite que l’on apprenne aux petits gars, aux futurs conducteurs, que faire preuve de prudence sur les routes n’enlève rien à leur masculinité.