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L'article provient de TVA Sports
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La longue route de Bowen Byram

Le défenseur de l’Avalanche Bowen Byram a tenté de déjouer Jan Rutta lors du premier engagement hier soir à Denver.
Le défenseur de l’Avalanche Bowen Byram a tenté de déjouer Jan Rutta lors du premier engagement hier soir à Denver. Photo AFP
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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2022-06-19T03:22:30Z
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Il y a quelques mois, Bowen Byram s’interrogeait sur son avenir dans la LNH. À 21 ans, il se retrouvait dans le noir, à se battre contre les symptômes d’une commotion cérébrale. Le hockey devenait bien secondaire pour lui. 

« Il y a des moments où je ne savais pas si j’étais pour rejouer, a rappelé Byram lors de la journée consacrée aux médias, mercredi, au Ball Arena. Je ne savais pas plus quand j’étais pour mieux me sentir. Malgré cela, j’ai toujours eu comme objectif de revenir au jeu. J’y croyais. »

« Il y a des gens parmi mon entourage, des membres de ma famille et des amis, qui auraient aimé mieux me voir arrêter, ils avaient peur pour ma santé, a-t-il continué. Mais j’aime mieux me retrouver sur la glace que sur mon divan à suivre la finale à la télévision. »

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Beaucoup d’adversité 

Byram a gagné son pari. Il n’a pas son postérieur sur un divan, mais bien un rôle clé à la ligne bleue de l’Avalanche du Colorado en plein cœur d’une finale de la Coupe Stanley.

« C’était difficile. J’ai traversé des étapes sombres de ma carrière, mais aussi de ma vie, a-t-il dit. Mais il y a toujours de l’adversité dans une carrière d’un joueur de hockey. Les commotions restent un aspect très épeurant. Ce n’était pas agréable du tout. Je me retrouve maintenant du bon côté. Je me sens très bien sur la glace, je joue du bon hockey et j’ai du plaisir. Je ressens comme une bouffée d’air frais. Et de participer à la finale de la Coupe Stanley, c’est la cerise sur le sundae. »

Dans le vestiaire de l’Avalanche, Byram est une belle source d’inspiration pour ses coéquipiers.

« Je suis tellement heureux pour Bo, a noté l’attaquant J.T. Compher. Il sort d’une très longue saison. On connaît son histoire. Il a eu à se battre avec de sérieux symptômes d’une commotion cérébrale. Nous savions qu’il pouvait revenir à un très haut niveau, mais nous ne pouvions pas prédire quand il était pour ne plus avoir mal à la tête. C’était un soulagement de le revoir en santé. »

« Bo est un gars agréable dans le vestiaire, il aime rire et il sort de petites blagues, a poursuivi Compher. Sur la glace, il a un esprit très compétitif et il est un membre important de notre brigade de défenseurs. »

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Un retour à la maison 

Quatrième choix au total au repêchage de 2019, Byram a fait ses débuts avec l’Avalanche lors de la saison 2020-2021. Victime d’une commotion cérébrale, il n’avait participé qu’à 19 des 56 matchs de la saison et à aucune rencontre éliminatoire.

Il a encore joué de malchance à sa deuxième saison. Au mois de novembre, il a encore été frappé par une commotion, mais avec des symptômes encore plus sérieux. Il avait tenté deux retours au jeu avant de choisir de repartir chez lui en Colombie-Britannique.

Byram a finalement réintégré l’Avalanche au début du mois d’avril, participant à 12 matchs avant le début des séries.

« J’ai eu besoin de temps avant de regagner mon synchronisme, a expliqué le défenseur de 6 pi 1 po et 190 lb. J’ai joué un peu plus de dix matchs en fin de saison. À mes quatre ou cinq derniers matchs, j’avais le sentiment que j’étais de retour à mon niveau. Pour les séries, je m’attendais à un jeu encore plus élevé. Je voulais m’assurer de bien jouer défensivement, je cherchais à m’établir à nouveau comme un défenseur régulier. Je me sens bien, je suis heureux. »

Sans Girard 

L’Avalanche a perdu l’un de ses meilleurs défenseurs dans le troisième match du deuxième tour des séries contre les Blues de St. Louis à cause de la blessure au sternum de Samuel Girard. En l’absence de Girard, Jared Bednar a confié encore plus de responsabilités à Byram.

La présence d’un Byram en santé a permis à Bednar de respirer un peu mieux en l’absence de Girard.

« C’était très important pour nous de compter sur Bo, a mentionné Bednar. Nous savons toutes les misères que Bo a endurées avec sa santé lors des deux dernières années. Il a des habiletés semblables à G [Girard]. Il peut jouer au sein de notre top quatre à la ligne bleue et nous avons ajouté un vétéran avec Jack Johnson. Heureusement, nous avions de la profondeur avec nos défenseurs. Depuis le début des séries, Bo a élevé son jeu et il remplit un gros rôle pour nous. Il joue sur la deuxième vague en supériorité numérique. Évidemment, nous nous ennuyons de G [Girard], mais nous sommes chanceux d’avoir Bo en santé. »

Avant le deuxième match de la finale, Byram avait amassé 8 points (0 but, 8 passes) en plus de présenter un différentiel de +11 en 15 matchs. Il a un temps de jeu moyen un peu supérieur à 18 minutes.

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