Justin Trudeau a invoqué la Loi des mesures d’urgence
Raphaël Pirro | Agence QMI
Le gouvernement de Justin Trudeau a invoqué la Loi des mesures d’urgence après avoir consulté les premiers ministres provinciaux en avant-midi lundi.
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L’invocation de la loi «va renforcer et soutenir le travail des policiers» dans les régions du pays qui en auront besoin, a-t-il dit.
«Je veux être très clair : ces mesures vont être limitées dans le temps et ciblées géographiquement. Elles vont être raisonnables et proportionnelles aux menaces à la sécurité du Canada», a précisé le premier ministre lors d’un point de presse lundi après-midi.
Source : Justin Trudeau informe les provinces qu’il aura recours à la Loi sur les mesures d’urgence pour gérer les manifestations contre les mesures sanitaires à travers le pays. #polcan #tvanouvelles
— Raymond Filion (@filionrayTVA) February 14, 2022
«On ne se sert pas de la loi des mesures d’urgence pour déployer l’armée. On ne suspend pas les droits fondamentaux prévus dans la charte des droits et libertés, on ne limite pas la liberté d’expression ni le droit de manifester pacifiquement», a-t-il ajouté.
La rencontre entre les premiers ministres fait suite à une première rencontre d’urgence tenue par M. Trudeau dimanche soir avec le conseil des ministres pour discuter de la question.
La Loi sur les mesures d’urgence n’implique pas nécessairement le déploiement instantané de l’armée. Vendredi dernier, Justin Trudeau a insisté sur le fait que l’intervention militaire était un moyen de «dernier recours».
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Une première en plus de cinquante ans
Depuis 1988, lorsque le premier ministre conservateur Brian Mulroney a modifié la loi préalablement connue sous la loi des mesures de guerre, l’invocation de cette mesure requiert une consultation préalable du premier ministre fédéral avec les premiers ministres des provinces.
«Sous réserve des pouvoirs que le gouvernement s’arroge en vertu de la Loi sur les mesures d’urgence, le premier ministre doit obtenir l’accord explicite des provinces et du Québec», a réagi le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet. Le parti déposera une motion en ce sens plus tard en journée.
Le chef du NPD Jagmeet Singh a indiqué lundi qu’il appuierait l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence si cela venait à apparaître à l’ordre du jour.
Or le fait qu’Ottawa en soit arrivé au point d’envisager une telle mesure est «un aveu de l’échec de leadership du premier ministre», a estimé M. Singh.
Le fait que les libéraux et les conservateurs ont politisé la question de la vaccination a mené à une «érosion de confiance dans nos institutions», a-t-il dit.
- Avec la collaboration de Vincent Larin, Agence QMI