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L'article provient de TVA Sports
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La foule aurait mérité la quatrième étoile

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Photo portrait de Jean-Charles Lajoie

Jean-Charles Lajoie

il y a environ 11 heures
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Je n’avais aucune attente en m’installant devant le match entre le Canadien et les Panthers samedi soir. Pour dire vrai, je m’attendais à une défaite de nos favoris.

Au mieux, j’espérais un match à caractère offensif avec quelques moments de bonheur signés par Patrik Laine, Cole Caufield ou Nick Suzuki. Une sorte de défaite honorable.

C’est dire comment la surprenante victoire de 3 à 1 contre les champions défendants de la Coupe Stanley m’a comblée de joie.

Martin St-Louis a dit qu’il s’agissait probablement de la meilleure performance de ses joueurs depuis qu’il dirige le Canadien. Difficile d’être en désaccord avec le coach sur celle-là.

Ç’a été un samedi soir magique dans le «temple», un autre.

St-Louis m’a déjà dit du tac au tac en entrevue qu’il n’y avait rien comme marcher vers l’arrière du banc du canadien à Montréal un samedi soir.

Lors de notre long entretien du début janvier, j’ai demandé à Kent Hughes comment il comptait convaincre d’éventuels joueurs autonomes sans compensation d’accepter une offre de contrat du CH. Le directeur général a répondu qu’il allait parler à un éventuel candidat de ce qu’il va ressentir à jouer devant la foule de Montréal un samedi soir.

C’est acquis, il n’y a rien comme porter le chandail au rouge singulier du Canadien un samedi soir à Montréal. Tous ceux qui ont eu la chance de le faire le confirment.

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Il ne s’agit pas seulement de hurler à s’en rompre les cordes vocales. Il s’agit de vivre le match, d’y être engagé et impliqué. Le public de Montréal connaît la game et «emmène sa game dans la game». Autant ça le tient tranquille lorsque le CH sous-performe, autant le public devient irrémédiablement le sixième joueur lorsque la situation le commande et que le match, corsé, peut basculer en faveur du Tricolore.

La foule du samedi est différente de la foule de semaine. Moins business, plus décontractée, en moyenne plus jeune en raison de la présence de nombreuses familles. Ça explique en partie son charme unique et irrésistible.

Samedi soir, cette vague interminable a bien illustré l’ambiance carnavalesque qui régnait en le «temple». La foule avait un rôle à jouer afin d’appuyer ses favoris qui devaient lutter farouchement afin de conserver une mince avance face à un club autrement meilleur sur papier.

Le public a fait son job dans le plaisir absolu et le bonheur complet. Il aurait mérité la quatrième étoile de la rencontre. Il a survolté le groupe de joueurs. Même St-Louis a confessé avoir ressenti de vives émotions devant la manifestation incessante de la foule.

Espérant que Sam Bennett des Panthers ait compris un peu plus comment c’est plaisant de porter le chandail de l’équipe favorite dans un vrai marché de hockey. Le bruit aussi lourd que raisonnant avait beaucoup de similitudes avec celui entendu lors du match Canada-États-Unis du 15 février dernier.

Juste l’idée de revivre une telle frénésie lors de matchs de séries éliminatoires dans un mois et demi me surexcite. Imaginez une série quatre de sept au premier tour entre le CH et la bande à Ovechkin, les Capitals de Washington, probablement le champion de section qui sera le plus vulnérable lors de la première ronde des séries. J’en salive.

Évidemment, rien n’est acquis pour les Glorieux. Il reste 16 gros matchs à disputer dans l’espoir d’entrer dans la grande danse du printemps. Or, il faut admettre que la performance étincelante de samedi soir face aux Panthers permet de rêver bien éveillé de secouer le monde du hockey avec une qualification que 12 observateurs sur 10 croyaient impossible cette saison.

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