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L'article provient de TVA Sports
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La folle séquence de victoires de Victoria Mboko, la nouvelle étoile montante du tennis canadien

Photo fournie par Tennis Canada / Sarah-Jade Champagne
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

14 mars à 13h59
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Il y a un moment qu’elle est l’un des plus beaux espoirs du tennis canadien, mais Victoria Mboko a vu sa carrière s’emballer à la vitesse grand V, cette année. Sur le circuit ITF, dans l’antichambre de la WTA, la Torontoise a signé 22 victoires de suite cette saison, remporté cinq titres et présente en simple une extraordinaire fiche de 27 victoires contre un seul revers.

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Autant d’exploits qui ont valu à la jeune joueuse au lourd service un laissez-passer pour le grand tableau du tournoi WTA 1000 de Miami, la semaine prochaine, et une première sélection au sein de l’équipe canadienne pour la Coupe Billie Jean King.

«C’est vraiment impressionnant», souligne Noëlle van Lottum, l’entraîneuse nationale en chef du tennis féminin chez Tennis Canada et l’une des trois mentores du prodige, qui s’entraîne tant à Montréal qu’à Toronto.

D’autant plus que certains des titres glanés par Mboko, que van Lottum qualifie de «chouette fille», l’ont été dans ce qui était parmi les tournois les plus prestigieux du circuit ITF. À Porto, la semaine dernière, et à Rome, en Georgie, en février, la jeune raquette a mis la main sur des épreuves dotées de bourses globales de 75 000$. 

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Photo fournie par Tennis Canada / Sarah-Jade Champagne
Photo fournie par Tennis Canada / Sarah-Jade Champagne

Au passage, dans sa folle séquence, «Vicky» a notamment battu l'Américaine Clervie Ngounoue, championne junior à Wimbledon en 2023 et ex-numéro un mondiale en simple, et Harriet Dart, une Britannique classée 116e, que certains se rappelleront peut-être, car elle avait éliminé Leylah Fernandez à Montréal il y a quatre ans. 

Certains athlètes ne croient pas aux déclics et préfèrent voir leur carrière comme un long fleuve d'apprentissages. Dans le cas de Mboko, l'expérience commence certes à rapporter, mais deux facteurs peuvent aussi expliquer sa fulgurante progression, qui l'a vue passer du 333e rang, en début d'année, à la 188e place sur la WTA cette semaine. 

Le retour en santé, d'abord. La jeune carrière de la Canadienne a été freinée par des blessures, dont une sérieuse à un genou, en 2022. 

Un an avec Justine Henin

Il y a aussi eu le retour à la maison, après une année d’exil du côté de la Belgique, où elle s’est entraînée à l’académie de Justine Henin. Une expérience bénéfique pour son tennis, car ces entraînements et ces matchs sur la terre battue lui ont permis d’améliorer sa vitesse sur les courts.

Mais... «en novembre dernier, elle se sentait loin de la maison, raconte van Lottum. [...] Elle trouvait qu’elle avait perdu un peu son agressivité dans son jeu. Alors on a décidé de commencer la saison sur le dur, une surface qui lui va bien, compte tenu de la lourdeur de son jeu». 

La décision a été payante. Depuis trois mois, la jeune joueuse aux origines congolaises affiche une confiance à toute épreuve. Le prochain objectif avoué de son équipe, c'est le top 100. 

Une discussion avec Sabalenka

Avant d’y arriver, il y a toutefois un pas à franchir, reconnaît van Lottum. Et c’est d’affronter des joueuses classées entre la 70e et la première place mondiale, comme elle le fera la semaine prochaine à Miami.

Un nouvel univers pour celle qui vient tout juste d’entrer dans la vie d’adulte, et qui aimerait bien pouvoir profiter des prochains jours pour croiser Aryna Sabalenka, la numéro un mondiale. «Tout est au nouveau pour elle, sourit van Lottum. Juste d’avoir quatre cannes de balles pour s’entraîner dans sa journée, c’est spécial!»

L’objectif, la semaine prochaine, ne sera donc pas de poursuivre sur cette improbable lancée, qui n’arrive souvent qu’une fois dans une vie et qui est plus qu’improbable une fois qu’on est rendu dans la WTA, qu’importe le talent.

«Ce n’est même pas qu’elle gagne un match», pointe sa conseillère. Puis elle ajoute, avec confiance: «Quoique si elle pouvait aller chercher de l’expérience pendant deux ou trois matchs...» 

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