Félix Auger-Aliassime surpris dès le deuxième tour
Agence QMI
Les US Open se suivent et ne se ressemblent pas pour les Québécois. À l’instar de Leylah Fernandez, battue mercredi, Félix Auger-Aliassime s’est aussi vu montrer la porte de sortie dès le deuxième tour, un an après avoir atteint le carré d’as à New York.
Il faut dire que Félix faisait face à un bon défi pour cette seconde rencontre. Devant lui se dressait Jack Draper, un Britannique de 20 ans qui avait atteint les quarts de finale à Montréal il y a trois semaines, battant au passage le Grec Stefanos Tsitispas, cinquième mondial.
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Et cette fois, c’est le scalp du sixième favori que le jeune gaucher s’est offert, survolant le match 6-4, 6-4 et 6-4, en près de 2 h 30 min de jeu.
Les choses se sont corsées dès le départ pour la fierté de L’Ancienne-Lorette, qui a été brisé à sa première présence au service.
Le Québécois ne s’en est jamais remis, incapable de trouver la manière de briser à son tour son rival du jour, 53e au classement mondial.
Car si Draper a montré un faible 50 % de premiers services en jeu, il a remporté pas moins de 84 % des points disputés sur ceux-ci.
«Il a très bien servi. J’ai tenté de varier mes positions pour tenter de le déstabiliser, mais ça n’a pas fonctionné, a analysé Félix devant les journalistes. Sauf peut-être à la fin du troisième set, où j’aurais pu revenir. Il a aussi un très bon revers, il ne fait pas trop de fautes. Mais quand il a une opportunité, il peut aussi frapper assez fort.»
41 fautes directes
Les deux manches suivantes ont été à l’image de la première. Chaque fois, Auger-Aliassime a concédé un bris et a été incapable de rattraper le retard.
Il a certes profité de trois occasions de briser dans ce match, mais n’en a concrétisé aucune.
Mais surtout, le joueur de 22 ans a été coulé par sa difficulté à garder la balle en jeu. Il a été coupable de 41 fautes directes dans la rencontre, dont certaines à des moments critiques.
«J’ai gagné des matchs dernièrement, j’en ai perdu aussi, a pointé Félix. À chaque fois, il faut trouver des solutions, et parfois, ça ne marche pas. Ce n’est pas une bonne sensation, surtout comme dans un match [comme celui de mercredi], que je me voyais gagner.»
«Être mené comme ça, de voir les jeux qui passent de ne pas être capable de reprendre le dessus, c’est difficile.»
De grandes attentes
Avant le tournoi, Félix disait avoir de grandes attentes à New York, où il se plaît bien.
«Je n’aime pas dire que je veux faire la même chose que l’an dernier, avait-il affirmé. Car si j’ai atteint la demi-finale, ça veut dire que je peux faire la finale.»
Estimant qu’il avait un bon tableau «sur papier», il anticipait aussi un match de quarts de finale face au Russe Daniil Medvedev, contre qui il a perdu quatre fois en autant d’occasions, mais qu’il a failli battre en Australie, en début d’année.
Plus offensif, plus opportuniste, Draper a toutefois déjoué les attentes d’Auger-Aliassime.
C’est lui qui affrontera le Russe Karen Khachanov, 31e mondial, vendredi. Le Québécois, lui sortira du top 10 en raison de ce résultat, lui qui devait défendre les points amassés en demi-finale l’an dernier.
Dans deux semaines, il devrait pointer aux environs du 12e rang.
Peut-être la Coupe Davis?
Félix ne sait pas encore exactement quel sera son calendrier pour les prochaines semaines. Il sait qu’il jouera la Coupe Laver à Londres, du 23 au 25 septembre, lui qui a été recruté au sein de l’équipe «Monde».
Mais il n’exclut pas non plus une participation à la finale de la Coupe Davis, à compter du 13 septembre à Valence. Dans cette compétition par nation, le Canada fait partie d’un groupe relevé dans lequel se trouve aussi l’Espagne, la Serbie et la Corée du Sud.
Il rendra sa décision «dans les prochains jours».