La «fille de l’UQAM» se serait fait avoir de 1,5 million par un promoteur immobilier lié au crime organisé
Jonathan Tremblay, Michael Nguyen et Jean-François Cloutier
Hélène Boudreau a souvent évoqué sur Instagram «avoir fait confiance aux mauvaises personnes et avoir perdu beaucoup d'argent». Plusieurs abonnés lui demandaient régulièrement ce qui était arrivé de ses triplex dont elle ne parlait plus. On connait maintenant une partie de l'histoire.
Voici ce que rapportent samedi matin nos collègues du Journal et de TVA Nouvelles.
La «fille de l’UQAM» Hélène se serait fait enfirouaper pour plus de 1,5 M$ par un promoteur immobilier qui aurait des liens avec le crime organisé.
• À lire aussi: On a jasé avec la fille de l’UQÀM et voici 9 choses à savoir sur son projet de «redevenir vierge»
• À lire aussi: Hélène Boudreau a demandé des histoires comiques de séparation à ses abonnés et les réponses de ceux-ci ne nous ont pas déçus
La créatrice de contenu sexuel de 32 ans, qui s’est fait connaître par sa photo de finissante controversée, aurait fait confiance aux mauvaises personnes en 2021, alors qu’elle voulait «diversifier ses sources de revenus», apprend-on dans une requête introductive déposée à la fin février au palais de justice de Montréal.
C’est là qu’elle aurait été présentée à un certain Rhéal Dallaire, sans se douter qu’il aurait des liens avec le crime organisé.
La luxueuse demeure de ce dernier a d’ailleurs été perquisitionnée l’an dernier, en même temps que celles de Hells Angels notoires, et du mafieux depuis assassiné Francesco Del Balso.
Prête-nom
La jeune femme controversée aurait confié à Dallaire avoir des difficultés à «obtenir un financement standard» en raison de ses occupations, peut-on lire.
Selon le document de cour, le promoteur lui aurait alors proposé son aide en lui suggérant d’agir comme son prête-nom.
- Écoutez l'entrevue avec Hélène Boudreau, aussi surnommée « la fille de l’UQÀM », via QUB :
En confiance, explique la requête, Hélène Boudreau aurait versé pas moins de 1 060 969$ en un peu plus d’un an afin d’acquérir deux triplex du projet Villanova dans l’arrondissement Lachine, à Montréal.
Même si cela représentait toutes ses économies, elle n’aurait signé aucun document, selon la poursuite civile.
Non négociables
Peu après, une compagnie appartenant à Dallaire aurait acheté les immeubles pour un peu plus de 3 M$, lit-on, sans jamais consulter Mme Boudreau au sujet du financement.
La conjointe du promoteur, Isabelle Gagnon, aurait été aussi impliquée dans le projet.
Or, selon la requête déposée par l’avocat Me Jimmy Troeung, le couple n’aurait pas obtenu le financement par voie bancaire classique, mais plutôt par l’entremise d’un créancier qui aurait offert, avec un taux d’intérêt annuel évalué à 18%, «loin d’un financement bancaire standard».
Dallaire lui aurait ensuite fait signer une entente de prête-nom, en lui disant qu’elle n’avait pas le droit de consulter un avocat, que les clauses étaient «non négociables», et que si elle ne signait pas, elle ne serait pas remboursée, est-il allégué.
«La demanderesse se retrouvait coincée face à la pression exercée par le défendeur Dallaire, indique la poursuite. Si [elle] avait eu connaissance du taux d’intérêt demandé, ainsi que d’autres modalités, celle-ci n’aurait jamais contracté avec les défendeurs.»
Une vraie bagarre
Mme Boudreau considère que Dallaire et sa conjointe lui auraient fait «de fausses représentations» et des «manœuvres pour la dissuader de s’informer de ses droits».
En janvier 2023, l’homme d’affaires aurait texté la créatrice de contenu pour la traiter «d’innocente», tout en la prévenant de se préparer «à une vraie bagarre».
Selon la poursuite, malgré son état de «stress excessif et de dépression», la «fille de l’UQAM» réclame maintenant de devenir propriétaire des immeubles en payant le reliquat de leur valeur, ou au moins de se faire rembourser les sommes investies.
Elle demande aussi une compensation de 150 000$ pour le stress et les inconvénients qu’elle dit avoir subis.
De son côté, Rhéal Dallaire nous a répondu ne pas vouloir commenter le dossier, avant de qualifier l’affaire de «comique» et de nous adresser à son avocat.
Un juge sera prochainement saisi de l’affaire.