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Le Hamas se dit prêt à libérer tous les otages contre la fin de la guerre à Gaza

AFP
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14 avril à 6h42
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Un haut dirigeant du Hamas a affirmé lundi que le mouvement palestinien était prêt à libérer tous les otages israéliens en échange notamment de garanties qu'Israël mettra fin à la guerre dans la bande de Gaza. 

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Une délégation du Hamas se trouve actuellement au Caire pour des discussions avec des responsables de l'Égypte et du Qatar qui, avec les États-Unis, conduisent une médiation en vue d'une trêve dans le territoire palestinien.

«Nous sommes prêts à libérer tous les (otages) israéliens dans le cadre d'un véritable accord d'échange de prisonniers, et en échange de la cessation de la guerre, du retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l'entrée d'aide humanitaire», a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du mouvement islamiste.

Il a toutefois accusé Israël d'entraver les progrès vers un cessez-le-feu.

«Le problème ne réside pas dans le nombre» d'otages à libérer, a-t-il dit, «mais plutôt dans le fait qu'(Israël) revient sur ses engagements, bloque la mise en oeuvre de l'accord de cessez-le-feu et poursuit la guerre».

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«C'est pourquoi le Hamas a insisté sur la nécessité de garanties afin de contraindre (Israël) à respecter l'accord», a-t-il ajouté.

Selon le site d'information israélien Ynet, une nouvelle proposition a été soumise au Hamas, qui prévoirait la libération de dix otages vivants en échange de garanties américaines qu'Israël entamera des négociations sur une deuxième phase du cessez-le-feu.

Une première phase de la trêve, entre le 19 janvier et le 17 mars, avait permis le retour de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la libération par Israël d'environ 1800 prisonniers palestiniens.

Les efforts en vue de restaurer le cessez-le-feu se sont jusqu'à présent heurtés à des désaccords sur le nombre d'otages que le Hamas devrait libérer.

En Israël, le Forum des familles d'otages, principale organisation militant pour la libération des Israéliens retenus à Gaza, s'est élevé contre cette approche par phases qu'il a qualifiée de «concept dangereux».

«L'État d'Israël a l'obligation de ramener tout le monde», a insisté l'organisation dans un communiqué. «Nous exigeons d'opter pour la solution nécessaire, réalisable et appropriée: mettre fin à la guerre et ramener tous les otages immédiatement en une seule étape.»

Taher al-Nounou a aussi affirmé que le Hamas ne désarmerait pas, une des conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre.

«Les armes de la résistance ne sont pas sujettes à négociation», a-t-il dit.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre le sud d'Israël.

Cette attaque a entraîné la mort de 1218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Sur 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 mortes, selon l'armée.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche qu'au moins 1574 Palestiniens avaient été tués depuis la reprise des opérations militaires israéliennes le 18 mars, portant à 50 944 le nombre de morts à Gaza depuis le début, il y a 18 mois, de la riposte israélienne.

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