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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

La fièvre des séries gagne Montréal

Getty Images via AFP
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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

18 mars à 22h14
18 mars à 22h42
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Voilà, c’est fait ! Le Canadien fait partie du tableau des séries avec un mois à faire au calendrier régulier. Non, il n’a encore rien gagné, mais son irrésistible poussée des trois derniers mois relève de l’exploit. Les amateurs ont la fièvre des séries.

En novembre dernier, on était prêts à fermer les livres et penser à aller chercher une autre sélection de choix au repêchage de juin prochain.

Pensez-y, c’est complètement fou !

Cette équipe est capable de battre n’importe qui. Samedi dernier, elle s’est farci les Panthers de la Floride, champions en titre de la Coupe Stanley.

Hier, au Centre Bell, les Sénateurs d’Ottawa sont passés à leur tour à l’essoreuse.

Et, cette fois, ce n’est pas le premier trio formé de Juraj Slafkovsky, Nick Suzuki et Cole Caufield qui s’est tapé le gros du travail. C’est la troisième ligne d’attaque composée de Brendan Gallagher (1-2-3), Christian Dvorak (1-3-4) et Josh Anderson (2-0-2) qui s’est offert une soirée de neuf points.

Un vrai ange, ce Tkachuk

Comme il fallait s’y attendre, les deux équipes se sont livré une partie d’échecs au cours des deux premières périodes. On assistait à un match comme on est habitués d’en voir à ce stade de la saison entre deux équipes jouant le tout pour le tout.

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Le mot d’ordre était le même pour les deux équipes. Discipline en tout temps, pas de pénalités inutiles, pas de folies. L’affrontement s’est déroulé dans un calme relatif, les deux équipes n’écopant que d’un total de sept pénalités mineures, soit quatre pour les Sénateurs et trois pour le Tricolore.

Brady Tkachuk, qui a l’habitude de se mettre tout le monde à dos au Centre Bell, a été sage comme une image. Le capitaine des Sénateurs a montré d’exemple en disputant un match propre, propre, propre ! Il s’est abstenu de narguer ou de rudoyer qui que ce soit chez le Canadien.

Un vrai ange, que je vous dis.

Mais ça n’a rien rapporté aux Sénateurs au bout du compte. Pour être efficace, Tkachuk doit rester lui-même. Sans verser dans l’excès, mais en faisant sentir quand même sa présence.

On peut parier qu’il sera plus fatigant quand le Canadien rendra visite aux Sénateurs en avril.

Le but qui a tout changé

Le match s’est joué pendant une pénalité à Shane Pinto avec moins de sept minutes à jouer à la troisième période. Lorsque Nick Suzuki a donné les devants au Canadien avec une seule seconde à faire à la pénalité, les Sénateurs ont plié les genoux.

Les troupiers de Martin St-Louis ont pris le contrôle du match à partir de ce moment. Les Sénateurs ne savaient plus où donner de la tête. Le Tricolore les a assommés avec deux autres buts, freinant ainsi à six la séquence victorieuse des visiteurs.

Il s’agissait aussi d’une troisième victoire en autant d’affrontements du Canadien contre ses rivaux ottaviens cette saison.

Le septième joueur était tout feu tout flamme dans les gradins.

Personne n’est en mesure de dire si le Tricolore va obtenir un billet pour les séries. La lutte est encore trop vive pour s’avancer là-dessus.

Mais au point où en sont les choses, cette équipe est rendue trop loin pour passer à côté des séries.

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