Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

La FAE n’est pas contre la laïcité de l’État, selon sa présidente

Partager

Marie-Anne Audet

2025-04-24T18:11:17Z
Partager

La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) s’est défendue jeudi de combattre la laïcité de l’État après avoir été accusée par le ministre de l’Éducation Bernard Drainville d’être en partie responsable des dérives de l’école Bedford. 

• À lire aussi: Élèves portant le voile intégral: les sanctions doivent viser les parents, selon les cadres scolaires

• À lire aussi: Dérives à l’école Bedford: Drainville blâme un syndicat de profs

• À lire aussi: Québec accusé de vouloir «museler» les profs

L’attaque a été formulée mercredi par le ministre Drainville lors des consultations autour du projet de loi 94, visant à renforcer la laïcité et l’usage du français dans les écoles.

Mélanie Hubert, la présidente de l’organisation syndicale, a défendu la position de la FAE lors d’une entrevue à LCN.

Le syndicat, qui prévoit notamment contester la loi 21 sur la laïcité de l’État devant la Cour suprême, appuie la notion de séparation entre l’État et la religion, selon sa présidente.

«M. Drainville semble mal comprendre ce qu’on fait en Cour suprême en ce moment parce que nous, on n’a jamais contesté la laïcité de l’État. L’État, les institutions de l’État doivent être laïcs. Il n’y a pas à démordre de ça», a-t-elle dit lors d’une entrevue à LCN.

Publicité

«Nous, on conteste l’interdiction des signes religieux pour le personnel, le fait que ces gens-là sont discriminés à l’embauche et en emploi. L’État doit être laïc, mais les gens qui y travaillent n’ont pas à être laïcs», a ajouté la syndicaliste.

Projet de loi 94

Le projet de loi 94, qui veut pousser la notion de laïcité et du respect du français encore plus loin dans les écoles québécoises, est comparé par la FAE à une attaque à l’autonomie des professeurs.

Il ajoute également des cadres qui ne sont pas nécessaires, selon Mélanie Hubert.

«Le problème en ce moment avec le français entre les profs, et c’est un peu le problème avec l’ensemble du projet de loi, c’est le dédoublement des encadrements qui existent. [...] La Charte de la langue française prévoit d’utiliser le français dans l’exercice de nos fonctions. Et là, on nous propose de le parler en tout temps. Donc là, on a un problème. À quoi allons-nous nous référer et quels encadrements vont s’appliquer?» a-t-elle souligné.

«Pour nous, en ce moment, le problème, c’est que les gestionnaires, dans le cas de l’école Bedford en tout cas, n’ont pas réussi pendant 7-8 ans à appliquer les encadrements qui existent. Ce n’est pas en ajoutant des nouveaux encadrements qui contredisent ceux qu’on a déjà qu’on va y arriver. C’est ça qu’on a tenté de faire comprendre à M. Drainville», a-t-elle poursuivi.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.

Publicité
Publicité