«La douleur des défaites en finale brûle encore en moi» -Corey Perry
Jean-François Chaumont
Les Stars de Dallas, le Canadien de Montréal et le Lightning de Tampa Bay. À ses trois dernières années, Corey Perry a participé à la finale de la Coupe Stanley sans en ressortir dans le camp du vainqueur.
À 37 ans, Perry a encore le même rêve, celui de retourner à la grande danse pour y gagner une deuxième bague. Une première depuis celle de 2007 avec les Ducks d’Anaheim.
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Dans le vestiaire du Lightning à quelques heures du match contre le CH, Perry a reparlé de ses trois dernières présences en finale.
« C’est toujours excitant quand tu peux poursuivre ta saison et que tu atteins la dernière étape, la finale. Mais évidemment, je n’ai pas vécu le scénario final que je voulais, a rappelé l’ailier droit. La douleur des défaites brûle encore en moi. J’espère obtenir une autre chance. »
Un truc anormal
Perry n’a probablement pas encore le recul nécessaire pour réaliser l’exploit qu’il a accompli avec trois participations d’affilée à la finale.
« C’est difficile d’en retirer une fierté puisqu’il retient les trois défaites, a dit Pierre-Édouard Bellemare, un compagnon de trio de Perry depuis la saison dernière. Quand tu es si proche du but ultime, ça te brise encore plus le cœur. »
« Mais quand tu le regardes avec un œil de l’extérieur, j’espère que les gens réalisent l’ampleur de son exploit, a poursuivi le Français. Ce n’est pas normal d’atteindre la finale trois ans d’affilée avec trois équipes différentes. Corey s’est retrouvé avec trois équipes avec des styles différents, mais il jouait toujours un rôle aussi important. »
« J’espère qu’un jour il en sera fier. À la fin de sa carrière, il ne pourra pas dire qu’il n’a pas réussi sa carrière en raison de ses trois défaites en finale. À l’inverse, c’est un truc réellement gratifiant. Pour Corey, c’est encore trop frais pour le réaliser. Mais il finira par parler avec des légendes du hockey et les légendes lui diront que c’était incroyable comme exploit. »
Une bougie d’allumage
Les yeux de Jon Cooper s’illuminent toujours autant quand il décrit l’impact de Perry au sein de son équipe.
« Il n’y a pas de coïncidence avec Corey, a souligné l’entraîneur en chef du Lightning. À ses trois dernières années, il a participé à trois finales avec trois équipes différentes. Il était une bougie d’allumage des trois équipes. Il parvient à calmer ses coéquipiers quand les émotions augmentent. Il est un professionnel dans tous les sens du mot. »
« À son arrivée à Tampa, il débarquait avec une équipe qui venait de gagner deux fois la Coupe Stanley d’affilée. Nous avions déjà de bons meneurs, mais il a trouvé une façon de s’intégrer et d’être une voix plus qu’importante. »
Encore cinq ans !
Sur le plan contractuel, Perry en est à la dernière année d’un pacte de deux ans avec le Lightning qui lui rapporte un million par saison. L’Ontarien n’a toujours pas songé à la retraite.
« Je pense qu’il me reste encore cinq ans », a lancé Perry avec le sourire aux lèvres quand on lui a posé la question.
« J’ai encore du plaisir, j’aime me retrouver dans un vestiaire de la LNH. Je ne crois pas que l’heure est venue pour moi d’arrêter. »
Sur le sujet d’une éventuelle retraite pour Perry, Cooper a fait une référence à son surnom.
« Je ne sais pas combien de saisons il peut encore jouer. Un ver de terre (worm) vit combien de temps ? Probablement 100 ans ! Mais nous aimerions compter sur lui ici à Tampa encore longtemps. Il est un modèle pour les jeunes joueurs de notre équipe, il place toujours les intérêts du groupe en premier. »
- Avant le match face au Tricolore, Perry avait participé aux 32 matchs du Lightning, obtenant 14 points (5 buts, 9 passes).