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Environnement

La désinformation freine l’action climatique en Amérique du Nord, conclut le GIEC

AFP
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Photo portrait de Élizabeth Ménard

Élizabeth Ménard

2022-02-28T10:00:00Z
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La désinformation en Amérique du Nord nuit à l’adaptation aux changements climatiques, conclut le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dans la seconde partie de son sixième rapport qui paraît aujourd’hui.

• À lire aussi: Changements climatiques: il n’est pas trop tard, mais ça presse, alerte le GIEC

Plus qu’ailleurs dans le monde, l’Amérique du Nord a été victime de désinformation climatique, notent les scientifiques indépendants du groupe formé par l’ONU et l’Organisation météorologique mondiale.

«Malgré la certitude scientifique de l’influence anthropogénique sur le changement climatique, la désinformation et la politisation de la science du changement climatique ont créé une polarisation du public et des politiques en Amérique du Nord, limitant les actions», peut-on lire dans un sommaire qui concerne spécifiquement le continent américain. 

«Des intérêts particuliers ont généré une rhétorique et une désinformation qui sapent la science climatique et qui ne tiennent pas compte des risques et de l’urgence», est-il écrit.

La mauvaise perception des risques climatiques par le public retarde la planification urgente de l’adaptation, conclut-on. 

En Europe, on note que les barrières au changement sont un manque de ressources, d’engagement des citoyens et du secteur privé, un manque de leadership politique et un faible sentiment d’urgence. 

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En Amérique centrale et en Amérique du Sud, on souligne plutôt que l’obstacle principal est le manque de financement.  

Facebook pointé du doigt  

Un rapport paru la semaine dernière par l’organisation britannique Center for Countering Digital Hate (CCDH) révèle que Facebook n’a pas tenu sa promesse de lutter contre la désinformation climatique sur sa plateforme. 

En mai dernier, le réseau social, propriété de Meta, avait annoncé l’ajout d’une étiquette informative sur les publications liées au climat, particulièrement aux États-Unis, dirigeant les internautes vers un centre d’information climatique, comme il le fait pour la COVID-19.  

Certaines publications sur le climat partagées sur Facebook dirigent maintenant les internautes vers un centre d'information climatique.
Certaines publications sur le climat partagées sur Facebook dirigent maintenant les internautes vers un centre d'information climatique.

• À lire aussi: Étude: six fois plus d'intérêt pour la désinformation que pour les nouvelles crédibles sur Facebook

• À lire aussi: Fini la désinformation sur les changements climatiques sur Google et YouTube

L'analyse du CCDH démontre toutefois que seulement la moitié des publications provenant de médias connus pour nier le changement climatique et qui sont publiées après l’annonce de Facebook ont été étiquetées. 

«Meta exacerbe la crise climatique, a déploré le directeur exécutif du CCDH, Imran Ahmen. Le déni du changement climatique [...] coule sans relâche sur Facebook et Instagram.» 

Une autre analyse réalisée par l’organisation Stop Funding Heat révèle qu’entre 818 000 et 1,36 million de mauvaises informations sur le climat seraient vues chaque jour sur Facebook. La majorité d’entre elles ne sont pas étiquetées.    

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