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L'article provient de TVA Sports
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La Croatie surprend le Brésil

Photo AFP
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2022-12-09T17:49:58Z
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Le Brésil savait que c’était une mauvaise idée de se rendre en prolongation contre la Croatie et il en a payé le prix, subissant l’élimination en quart de finale lors de la séance de tirs au but remportée 4 à 2 par les Croates, vendredi. Le pointage était égal 1 à 1 après 120 minutes de jeu.

Les Croates ont marqué à chacun de leurs quatre essais. Rodrygo a été arrêté par Dominik Livakovic dès le premier tir des Brésiliens. Après deux buts de ceux-ci, Marquinhos devait faire bouger les cordages pour garder les espoirs brésiliens en vie. Il a frappé le poteau.       

Les Croates se sont mis à courir en direction de leur gardien, héros du match.

C’était pourtant clair que le Brésil devait éviter la prolongation face à la bande de Luka Modric. Celle-ci venait de remporter un second match de suite aux tirs au but, elle avait fait le coup au Japon en huitième de finale.

Par ailleurs, c’était la cinquième fois dans leurs six derniers matchs à élimination directe que les Croates avaient besoin de la prolongation. Les Croates se sont rendus quatre fois aux tirs au but à la Coupe du monde et ils ont toujours gagné.

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Livakovic brillant

Dominik Livakovic a connu un match du tonnerre avec 11 arrêts, un sommet dans un seul affrontement à cette Coupe du monde.

Il s’est mis à se distinguer en seconde demie, quand les joueurs en jaune ont commencé à s’approcher un peu plus de son filet.

Un arrêt du bout du pied, un autre du talon face à Neymar, un arrêt sur Lucas Paqueta (deux fois plutôt qu’une) ou encore une sortie face à Neymar. Et il a stoppé Casemiro à bout portant dans les arrêts de jeu de la prolongation pour maintenir l’égalité.

Le gardien croate a gardé ses coéquipiers dans le coup pendant qu’ils encaissaient la pression brésilienne qui augmentait.

Parce que la Croatie est comme ça. Elle essaie de garder le milieu de terrain fermé le plus longtemps possible. Et quand ça commence à s’ouvrir, elle se replie en essayant de ne pas casser en attendant d’avoir une chance de remonter le terrain.

Le Brésil pensait que c’était dans la poche après un moment de grâce de Neymar dans le temps ajouté de la première période de prolongation (105 +1). Le Brésil brisait enfin l’égalité de 0 à 0.

La star du Paris Saint-Germain a foncé au but en flottant presque, tout en effectuant deux passes vers des coéquipiers qui lui ont rapidement remis le ballon chaque fois. Il s’est ainsi retrouvé seul devant Livakovic, qu’il a battu d’un tir haut. Et c’est ce que ça prenait parce que le gardien croate a été brillant.

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Mais les Croates sont persistants, entêtés, résilients. Ils ont attaqué le filet d’Allison jusqu’à ce que Bruno Petkovic parvienne à créer l’égalité 1 à 1 à la 117e minute.

On dit ça comme ça, mais un but contre la Croatie, c’est aussi ce que le Canada a marqué. Et en temps régulier en plus. Oui, les comparaisons s’arrêtent là.

Deux styles opposés

Ce quart de finale a mis en opposition deux styles complètement différents.

D’un côté, on avait les Brésiliens, des artistes désinvoltes, et de l’autre, les Croates, des gars qui mettent leurs bottes de travail et qui partent à l’usine avec leur thermos chaque matin.

Les Brésiliens dansent avec le ballon, font dans la dentelle, jouent pour que ce soit joli. Les Croates visent plus l’efficacité. Ils se salissent les mains en se mettant sur le chemin de l’adversaire pour voler autant de ballons qu’ils le peuvent.

Ils sont patients, ils visent la partie d’échecs, la guerre d’usure, en attendant que l’adversaire commette une erreur qui leur débloquera un accès au filet adverse.

Mais derrière ce côté col bleu se cache un jeu extrêmement intelligent en milieu de terrain, où les Croates savent flairer les tendances adverses pour les utiliser à leur avantage. 

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