«La course la plus difficile de ma vie» - Lewis Hamilton
Louis Butcher
Classé quatrième au Grand Prix de Formule 1 d’Azerbaïdjan, à 71 secondes du vainqueur, Max Verstappen, Lewis Hamilton a reconnu avoir disputé la course la plus éprouvante de sa carrière aujourd'hui.
Le septuple champion du monde, nettement en retrait cette année, a mis beaucoup de temps pour sortir de sa Mercedes après un parcours où, dit-il, il a beaucoup souffert physiquement.
«C’est la course la plus difficile de ma vie, a-t-il affirmé sur les ondes du réseau français Canal +. Je n’avais jamais ressenti une telle douleur dans une voiture de course.»
Si bien que des sites spécialisés ont rapporté des propos qu’aurait tenus son patron et selon lesquels la participation du pilote britannique au Grand Prix du Canada, en fin de semaine, serait compromise.
Le fameux «marsouinage»
L’équipe allemande n’a toujours pas réglé les problèmes de rebonds extrêmes de sa monoplace, communément qualifiés de «marsouinage», un phénomène qui a été particulièrement difficile à supporter aujourd'hui, dans les rues de Bakou.
«Lewis est mal en point, d’indiquer Toto Wolff, et il faudra déterminer au cours des prochains jours s’il sera en mesure de rouler au Canada.»
Après deux ans d’absence, Montréal accueillera le cirque de la F1 en fin de semaine. Les deux premières séances d’essais libres auront lieu vendredi après-midi au circuit Gilles-Villeneuve.
«Ce n’est plus une question musculaire, a souligné Wolff. Ça pourrait plutôt avoir des conséquences fâcheuses pour sa colonne vertébrale. Son dos est amoché.»
Mais bon, il serait prématuré aujourd’hui d’avancer que Hamilton ne sera pas en mesure de défendre sa victoire acquise à Montréal lors de la dernière visite de la F1, en 2019.
Russell aussi, mais...
Hamilton n’est pas le seul à avoir déploré la situation à Bakou. Son coéquipier George Russell a fait savoir lui aussi que l’épreuve d'aujourd'hui avait été particulièrement dure pour le corps.
N’empêche que le jeune Britannique a accédé au podium pour la troisième fois de la saison 2022 aujourd'hui, alors que Hamilton a été limité à un seul, lors de la course inaugurale, à Bahreïn.
Au classement cumulatif, après les huit premières étapes de la saison, Russell occupe le quatrième rang avec une récolte de 99 points, soit 37 de plus que son partenaire chez Mercedes.
Vettel sauve les meubles
L’écurie Aston Martin peut dire merci à son pilote Sebastian Vettel, qui a rallié l’arrivée au sixième rang, même si l’Allemand a fait une courte expédition dans une échappatoire en freinant trop tard pour doubler le Français Esteban Ocon (Alpine).
«C’est un très bon résultat pour notre équipe, s’est exprimé le quadruple champion du monde sur les ondes de Sky Sports. On parvient à exploiter les limites de la voiture et ça commence à porter fruit.»
De son côté, son coéquipier Lance Stroll a connu un autre week-end de misère. Après deux sorties de piste en qualifications la veille, ce qui l’a relégué à la 19e place sur la grille de départ, il a été contraint à l’abandon en raison de vibrations.
Alors qu’il roulait hors du top 10, son ingénieur lui a demandé de rentrer sagement au puits de ravitaillement à cinq tours du baisser de rideau.
Stroll n’a accumulé que deux points en huit courses cette année et il a été blanchi lors des trois récents Grands Prix.
Deux pénalités pour Latifi
Quant à l’autre Canadien titulaire d’un volant en F1, Nicholas Latifi, son nom figure au dernier rang (15e) des pilotes qui ont terminé la course.
Ses deux pénalités n’ont certes pas amélioré son sort. La première, dont il n’est pas responsable, lui a été imposée parce que ses mécaniciens n’ont pas respecté l’interdiction de ne plus travailler sur la voiture 15 secondes avant la procédure de départ. Il a dû rentrer au puits et s’immobiliser durant dix secondes en début d’épreuve.
Quant à la seconde, les commissaires l’ont sanctionné (cinq secondes) pour avoir omis, à plusieurs reprises, de laisser passer des pilotes qui lui prenaient un tour pendant la course.