La coupe Stanley dans le viseur
«Les saisons sont difficiles et si vous n’y croyez pas, vous n’avez aucune chance.» - Brendan Gallagher
Jonathan Bernier
Certains visages ont beau être différents, des rouages importants du dernier parcours du Canadien jusqu’en finale de la coupe Stanley ont beau être absents, Brendan Gallagher amorcera la prochaine saison avec le même entrain et désir de vaincre qu’on lui connait.
«En raison du parcours que nous avons connu, l’équipe de l’an passé est la plus spéciale pour laquelle j’ai joué. Par contre, je me présente avec la même mentalité qu’à chacune des années passées.»
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«En raison du parcours que nous avons connu, l’équipe de l’an passé est la plus spéciale pour laquelle j’ai joué. Par contre, je me présente avec la même mentalité qu’à chacune des années passées.»
Cette mentalité, c’est d’arriver au camp d’entraînement en ayant la ferme conviction que l’équipe est capable de remporter le grand saladier d’argent.
Un message qu’il avait fréquemment lancé en janvier dernier, au moment où la LNH était sur le point d’entreprendre sa saison écourtée de 56 matchs.
« Je regardais la Coupe Ryder ce week-end. Au moment où l’équipe européenne tirait de l’arrière, Shane Lowry a déclaré que le 1% de chance de revenir de l’arrière était impossible à réaliser si tout le monde n’était pas engagé et n’y croyait pas à 100%», a illustré Gallagher, en faisant une analogie avec le golf.
Bon. Les Européens ont quand même mangé une volée de 19-9. Rien pour faire plier Gallagher sur ses convictions.
«Les saisons sont difficiles et si vous n’y croyez pas, vous n’avez aucune chance. C’est en partie à quoi sert le camp d’entraînement: bâtir une confiance les uns envers les autres. Et c’est comme ça qu’une équipe devient dangereuse. »
Weber au Temple de la Renommée
C’est également une bonne façon de reconnaître les leaders. Sans personne pour se lever, les tempêtes seront impossibles à traverser. Justement, avec Shea Weber sur la touche, le Canadien sera privé de capitaine tout au long de la saison.
D’ailleurs, Gallagher y est allé d’un commentaire particulièrement élogieux à l’endroit de son coéquipier.
«On a d’autres choix que de le respecter pour tout ce qu’il a traversé et tout ce qu’il a fait au cours de sa carrière. Toutes les petites choses qu’il fait sur la glace, les intangibles, lui ouvriront les portes du Temple de la Renommée. Et je ne dis pas ça à la légère.»
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Sans avoir un C brodé sur son chandail, Gallagher assumera ce rôle puisqu’il sera le seul joueur du Tricolore à occuper le rôle d’adjoint au capitaine pour les 82 matchs du calendrier. Il y aura une alternance parmi les autres adjoints.
«Mes responsabilités de leader ont augmenté d’année en année. Mais, à chaque début de saison, c’est à recommencer. Il y a de nouveaux joueurs, tu dois gagner leur respect. J’essaie de montrer l’exemple par mon éthique de travail et en essayant d’être constant soir après soir.»
Oreille attentive pour Suzuki
À 22 ans, Nick Suzuki fera partie de la rotation des adjoints.
«On lui donne cette occasion parce que les gars le prennent déjà en exemple, a soutenu Gallagher. Même les plus vieux lui vouent beaucoup de respect en raison de son attitude. Quant aux jeunes, ils se sentiront peut-être plus à l’aise d’aller vers lui que vers un joueur plus âgé.»
Gallagher avait 23 ans lorsque Michel Therrien lui a confié le rôle d’adjoint au capitaine. Une tâche colossale pour un jeune joueur du Canadien. Il est donc bien placé pour comprendre la situation dans laquelle l’Ontarien se retrouvera. Il compte être une oreille attentive comme l’ont été ses prédécesseurs.
«(Josh) Gorges, chez qui j’habitais, (Carey) Price, (Brian) Gionta et (Tomas) Plekanec étaient en place lorsque je suis arrivé. Ils sont ceux de qui j’ai appris», a-t-il rappelé.