La chute de Vladimir Poutine d’ici un an expliquée en 5 scénarios

Accumulant déjà plus de 20 années à la tête de la Fédération de Russie, le président russe Vladimir Poutine dirige d’une main de fer son pays.

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Un ancien espion britannique, lui, croit que le règne du maître du Kremlin pourrait tirer à sa fin d’ici une année.

Cristopher Steele a évolué au sein du MI6, le service de renseignement britannique, entre 2006 et 2009.

Ce dernier se spécialisait dans les dossiers qui traitaient les activités de la Russie.

Voici les cinq scénarios, détaillés par l’expert, qui pourraient mener à la fin de la présidence de Vladimir Poutine d’ici un an.

· Décès de cause naturelle ou assassinat

Les rumeurs coulent bon train sur l’état de santé du maitre du Kremlin, bien que celles-ci ne soient pas claires.

«Des sources très crédibles nous disent qu’il est malade depuis un certain temps», évoque le Britannique en entrevue avec la chaîne d’information en continu Sky News.

Pendant la pandémie de COVID-19, Vladimir Poutine a limité le plus possible ses déplacements, alimentant les rumeurs sur sa santé.

  En ce qui concerne la thèse du meurtre, Christopher Steele croit que les administrations des pays occidentaux ne devraient pas se réjouir d’un tel scénario.

Il pourrait y avoir un «bain de sang entre factions» dans les jours suivant l’assassinat.

Selon lui, dans ce scénario redoutable, le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov, pourrait sortir du lot parmi la liste des successeurs.

· Insuccès de la guerre en Ukraine

Plusieurs observateurs russes et alliés de Poutine, dont le président Alexandre Loukachenko, ont estimé que l’avancée des troupes vers la capitale Kyïv se ferait en «trois jours».

500 jours plus tard, le conflit en Ukraine s’éternise et les objectifs ont été réduits, notamment depuis le retrait des soldats russes du nord de l’Ukraine.

Selon M. Steele, l’homme fort de la Russie peut se réjouir de la lenteur de la contre-offensive ukrainienne lancée ce printemps, mais les conséquences des sanctions occidentales restent une «inquiétude» majeure.

Outre ces impacts, une «action violente» pourrait être menée en Ukraine par un haut gradé de l’armée pour renverser Vladimir Poutine.

Ce haut gradé doit toutefois «avoir pris ses distances avec la guerre» ou être prêt «à négocier la fin de celle-ci avec l’Occident».

· Retrait volontaire de Vladimir Poutine

Âgé de 70 ans, le politicien pourrait-il céder le flambeau lors des prochaines élections prévues en 2024?

Toujours grand favori depuis son accession au pouvoir en 2000, l’ancien membre du KGB pourrait tenter d’appuyer la candidature du fils du secrétaire du Conseil de sécurité russe, Dmitri Patrouchev, dans l’éventualité d’un départ annoncé.

Selon l’ancien membre du MI6, Patrouchev «n’apporterait que peu ou pas de changement à la guerre en Ukraine, tandis que l’Occident serait confronté à un dirigeant russe [...] n’étant pas visé par des accusations pour crimes de guerre».

Rappelons que le président russe est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale depuis le mois de mars.

Son départ à la tête de la Russie pourrait s’accompagner d’une entente octroyant l’immunité à lui et à sa famille.

· Coup d’État militaire

Ce scénario est passé près de l’achèvement le 24 juin dernier, lorsque les troupes du groupe paramilitaire fonçaient tout droit vers Moscou, avant de rebrousser chemin à la suite d’un accord conclu entre Evguéni Prigojine et le président Loukachenko.

La possibilité d’un deuxième coup d’État n’est pas à écarter, selon Christopher Steele.

D’autres figures politiques ou militaires russes découragées par les revers sur le terrain pourraient tenter leur chance.

«Je pense qu’il y a un réel manque de clarté. Je pense qu’il y a une réelle inquiétude parmi les personnes clés au sein du pouvoir», martèle-t-il.

Le commandant russe Sergueï Sourovikine, nommé en octobre dernier à la tête des opérations militaires en Ukraine avant d’être congédié, figure sur la liste des potentiels successeurs à la suite d’une éventuelle rébellion armée.

· Soulèvement de la population

Cette option est toutefois la moins envisageable parmi les quatre scénarios énumérés précédemment, partage l’expert britannique.

Un scénario «très imprévisible et peut-être sanglant à court terme» s’inquiète M. Steele.

Des personnalités publiques comme Evguéni Prigojine ou l’opposant Navalny pourraient mener ces soulèvements populaires, bien que très peu probables.