Intervention policière brutale à Québec : la cheffe du PLQ troublée et choquée
Nicolas Lachance | Bureau parlementaire
La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, est «choquée» et réclame une enquête indépendante après avoir visionné la vidéo montrant une intervention policière brutale sur un jeune de la communauté noire à Québec.
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«Lorsque j’ai vu les images, j’ai trouvé ça excessivement choquant, excessivement troublant», a déclaré Mme Anglade, lors d’une courte mêlée de presse dimanche matin, en marge du congrès de son parti.
Selon la cheffe, les images soulèvent de nombreuses questions concernant cette intervention du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).
«Ce sont des jeunes qui sont là, qui sont immobilisés. Et on continue à envoyer de la neige», a affirmé Mme Anglade.
Ainsi, elle réclame une enquête indépendante, soutenant qu’il y a trop de questions qui sont soulevées» avec ces images. «Pourquoi on a besoin d’avoir ce type d’intervention aussi brutale?», demande-t-elle.
Le député de Viau, Frantz Benjamin, a ajouté qu’il s’agissait «d’images préoccupantes» et que les policiers doivent être mieux formés.
«Ils doivent être formés pour respecter les droits de la personne, mais de toutes les personnes dans la société québécoise», a-t-il dit.
Faire la lumière
Samedi soir, le maire de Québec Bruno Marchand a déclaré sur les réseaux sociaux qu’il était troublé par les images qui circulent sur le web en regard de cette intervention policière du SPVQ. Il a signalé que «la lumière sera faite sur ces événements.»
Le SPVQ a indiqué qu’une enquête interne avait été déclenchée à la suite de cette intervention. Selon la cheffe libérale, ce type d’enquête n’est pas suffisante.
Elle ajoute que cette intervention soulève la question du profilage racial à Québec.
À L’été 2020, le service de police avait avoué qu’il n’y avait aucun policier noir parmi les 853 agents de l’organisation.
En mai 2021, la Ville de Québec a annoncé qu’elle déployait un plan d’action pour permettre une meilleure représentation des minorités visibles au sein de son service de police, tout en investissant 10,5 M$ pour favoriser la «cohésion sociale».