La campagne militaire russe «de plus en plus brutale», selon l'UE
Agence France-Presse
La campagne militaire menée par la Russie en Ukraine «devient de plus en plus brutale», a estimé lundi le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, faisant état de «nombreuses» victimes civiles.
• À lire aussi: EN DIRECT | 5e journée de l'offensive russe
• À lire aussi: L'armée russe loin de l'enlisement selon des experts
• À lire aussi: Les forces russes à proximité d'une importante centrale nucléaire de l'Ukraine
«La campagne militaire russe devient de plus en plus brutale et les forces armées ukrainiennes ripostent avec courage. Kiev résiste, Marioupol résiste, Kharkiv résiste», a affirmé M. Borrell à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense de l'UE en visioconférence.
Les combats font de «nombreuses victimes civiles» et «le nombre de personnes fuyant les combats augmente», a-t-il dit, lors d'une conférence de presse.
«Notre soutien aux forces ukrainiennes est crucial», a estimé Josep Borrell, soulignant que tous les États membres étaient d'accord pour l'augmenter.
Il avait annoncé dimanche un accord des Vingt-Sept pour fournir à l'armée ukrainienne des armements d'une valeur de 450 millions d'euros, ainsi que des équipements de protection et du carburant pour 50 millions.
«C'est la première fois dans l'histoire que nous allons le faire», a martelé Josep Borrell.
«L'Ukraine a également demandé un soutien pour du renseignement géospatial et nous avons mobilisé notre centre satellitaire qui est basé à Madrid pour travailler sur ce point», a-t-il précisé.
Interrogé par un journaliste, le chef de la diplomatie de l'UE est également revenu sur ses déclarations de la veille concernant la fourniture d'avions de combat à l'Ukraine. Mais il n'a pas précisé quels pays livreraient ces appareils ni par quels moyens.
«Les pays qui en disposent pourront fournir ces avions de chasse qui doivent pouvoir être pilotés par des pilotes ukrainiens», s'est-il contenté de déclarer.
Il a salué l'annonce par l'Allemagne d'une augmentation de son budget militaire au-delà de 2% de son produit intérieur brut (PIB). Selon lui, l'UE doit «dépenser plus, mais aussi dépenser mieux».
Enfin, Josep Borrell a insisté sur le coût des sanctions européennes pour les Européens eux-mêmes et la nécessité d'y préparer l'opinion publique.
«Nous avons une dépendance au gaz et au pétrole russe. Nous allons la réduire aussi vite que possible, cela veut dire développer les énergies renouvelables et l'hydrogène. Mais il va y avoir des turbulences sur les marchés de l'énergie. Cela va augmenter les prix qui seront payés par les consommateurs», a-t-il prévenu.
«Nos actions contre la Russie auront des conséquences et nous devons être prêts pour cela. Si nous ne payons pas ce prix aujourd'hui, nous paierons beaucoup plus demain», a-t-il assuré.