Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec

Québec 2022: la campagne libérale immobilisée

Partager
Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2022-08-30T20:40:48Z
Partager

La tournée de la cheffe Dominique Anglade a encore eu du plomb dans l’aile mardi à Québec. Son équipe a décidé d’annuler une activité en après-midi à Montmagny, en raison des risques d’orage dans le secteur.

• À lire aussi: La campagne en images - jour 3: les chefs à la rencontre de la population

• À lire aussi: Un libéral compare la gestion de Legault à l’attitude de Donald Trump

La cheffe libérale devait visiter les Jardins communautaires de Montmagny. Les plans ont rapidement changé en matinée, mardi, à la suite de l’annonce de «l’Allocation aînés» de 2000 $. 

En raison des risques d’orage, l’équipe de Dominique Anglade a informé les journalistes qui suivent la caravane de la cheffe que le départ pour Montagny était remis.  

Une autre activité devait avoir lieu en après-midi à Sainte-Foy dans le comté de Jean-Talon afin de pallier à la situation. Finalement, rien. L’autobus des médias est resté immobile devant l’Assemblée nationale durant près de 4 heures. Les journalistes ont d’ailleurs pu travailler de leur propre bureau.  

Ainsi, la troisième journée de la campagne libérale se sera résumée à une annonce recyclée tôt le matin (voir plus bas) et à un rassemblement militant en soirée à Montmagny. Outre un bref moment dans le comté de Lafontaine à Montréal lors du déclenchement de la campagne, la caravane libérale a fait sa tournée dans la région de la Capitale nationale, où les derniers sondages leur donnent 6% seulement. 

Publicité

Comble de malheur, en se dirigeant vers le rassemblement militant à Montmagny en fin de journée, l’autocar des médias qui suit la caravane libérale a eu des problèmes mécaniques et a dû s’immobiliser quelques minutes sur l’autoroute 20. 

Une fois rendue au rassemblement, dans la circonscription de Côte-du-Sud, une trentaine de personnes s’y était réunie. On pouvait presque y entendre une mouche voler. 

Annonce recyclée

Tout comme François Legault, la libérale Dominique Anglade voulait pourtant profiter de cette journée pour essayer de convaincre les aînés de voter pour sa formation. 

Mme Anglade espérait aussi relancer sa campagne dans la région de Québec. 

L’engagement présenté mardi matin était toutefois connu depuis bien longtemps. En novembre 2021, Mme Anglade avait présenté son projet «Allocation aînés» de 2000 $, non imposables, qui doit permettre aux aînés de 70 ans et plus de faire face à l’augmentation du coût de la vie et d’adapter leur domicile pour y recevoir des soins. Près d’un an plus tard, elle réitère sa promesse. 

Peu de candidats

Cette annonce a été réalisée au lendemain d’une difficile journée dans la Capitale nationale. Le parti peine à recruter des candidats partout Québec, ce qui colle à la peau de la cheffe qui est obligée de répondre à de nombreuses questions à ce sujet à chaque mêlée de presse.  

Publicité

Encore mardi, l’absence de candidat dans plusieurs circonscriptions a fait ombrage à son annonce quotidienne, elle qui essayait de renverser la vapeur.  

Lundi, deux personnes (Vanier Les-Rivières et Richmond) ont retiré leur candidature et Mme Anglade a dû se départir de sa directrice de la recherche, Julie White, pour que cette dernière joue le rôle de candidate dans le comté de Jean-Talon. 

«Ce n’est pas une candidature spontanée. C’est quelque chose qui était prévu. Ma candidature devait être annoncée plus tôt, mais il y a eu des enjeux de COVID sur l’autobus, donc on s’est organisés pour partir la campagne et, après, me lancer dans la course », a indiqué Mme White. «Ma photo est prise et les pancartes vont s’en venir rapidement. Je vais être sur le terrain dès cet après-midi dans Jean-Talon.» 

L’équipe libérale n’est toujours pas complète. Pour l’instant, il y a 109 circonscriptions 125 qui ont officiellement un candidat.  

«Je suis confiante d’avoir 125 candidats, sans hésiter», a défendu Dominique Anglade, répétant que l’équipe sera complète «prochainement». 

Le militant et ex-candidat du PLQ, Ghyslain Vaillancourt, estime que sa formation peine à recruter des personnes et des candidatures vedettes parce que le parti n’était pas au pouvoir. 

Publicité

«On dit toujours que le parti au pouvoir a toujours plus de facilité à recruter des gens. Et, le parti libéral n’est pas au pouvoir», a-t-il dit, présent lors de l’annonce matinale. Il soutient que le PLQ fait néanmoins un «bon travail».   

Déclarations controversées

Par ailleurs, quelques candidats ont mis la cheffe dans l’embarras rapidement en ce début de campagne en raison de déclaration sur le déclin de la langue française.  

Le candidat dans Jean-Lesage à Québec, Charles Robert, a affirmé lundi que la langue parlée à la maison «n’est pas un bon indicateur» du déclin du français. 

Le jour avant, l’ex-procureur fédéral et candidat du PLQ dans Acadie, André A. Morin, a déclaré que le déclin du français n’est pas inquiétant parce qu’il y a assez de mesures en place au Québec pour assurer sa survie. 

Puis, mardi, le candidat libéral dans Marguerite-Bourgeoys, Fred Beauchemin, a comparé la gestion par décret du gouvernement François Legault durant la pandémie à l’attitude de Donald Trump

La cheffe libérale n’est toutefois pas allée aussi loin que son candidat. Elle a soutenu, «qu’avec la gestion par décret» du gouvernement durant la pandémie et les «17G$ d’octrois de contrats qui ont été faits sans appel d’offres», il y a «beaucoup de questions qui se posent.»  

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité