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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

L'Ukraine affirme avoir détruit un navire de guerre russe en mer Noire

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Agence France Presse

2024-03-05T10:58:38Z
2024-03-05T18:25:26Z
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L'Ukraine a revendiqué mardi avoir détruit un navire de guerre russe près de la péninsule de Crimée annexée par la Russie, un nouveau camouflet infligé à Moscou dans cette zone stratégique de la mer Noire.

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Kyïv dit aussi avoir frappé un dépôt de pétrole dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine. Ces dernières semaines, les attaques semblables contre des sites pétroliers se sont succédé en Russie.

Sur la mer Noire, la marine ukrainienne a affirmé qu'une «unité spéciale» avait dans la nuit de lundi à mardi «détruit le plus moderne des patrouilleurs russes, le Sergueï Kotov», «touché par des drones maritimes Magura V5».

La frappe a été effectuée «dans les eaux territoriales ukrainiennes, près du détroit de Kertch», a-t-elle précisé, ajoutant que le navire avait déjà été «gravement endommagé» en septembre dernier au cours d'une précédente action des forces ukrainiennes.

Le président Volodymyr Zelensky s'est félicité d'une nouvelle attaque sur un vaisseau russe montrant, selon lui, «ce dont l'Ukraine est capable».

«Il n'y a pas de refuge pour les terroristes russes en mer Noire et il n'y en aura jamais. Et il n'y aura pas non plus d'espace sûr pour eux dans le ciel», a-t-il martelé.

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L'opération a été réalisée par le renseignement militaire ukrainien (GUR) avec la coopération de la marine.

Le GUR a diffusé mardi une vidéo en noir et blanc montrant la frappe présumée. Sur les images, on peut voir un drone naval s'approchant du Sergueï Kotov - long de 94 mètres – puis une explosion avec une grande flamme, de la fumée et des débris projetés au-dessus de ce bâtiment.

Le ministère russe de la Défense n'a pas fait jusque-là de commentaires officiels sur cette attaque mais des blogueurs militaires russes, proches de l'armée, l'ont confirmée, certains soulignant l'incapacité de la marine russe à se défendre.

«Symbole d'occupation»

En deux ans de guerre, les forces de Kyïv ont réussi à faire battre en retraite la puissante flotte russe en mer Noire à l'aide de missiles et de drones marins, permettant la réouverture d'un couloir maritime pour exporter des céréales ukrainiennes en faisant fi des menaces de bombardements.

Les militaires ukrainiens avaient affirmé début février qu'environ un tiers des navires de guerre russes avaient été «mis hors d'état de nuire» dans cette zone.

«La flotte russe de la mer Noire est un symbole d'occupation. Elle ne peut pas se trouver en Crimée ukrainienne», a commenté mardi sur Telegram le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak, après l'annonce de la destruction du patrouilleur russe.

La Crimée, une péninsule annexée par Moscou en 2014, est régulièrement prise pour cible car elle est importante pour la logistique des troupes russes dans le cadre de leurs opérations sur le front.

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Par ailleurs, dans la région russe de Koursk, «la gare ferroviaire de Glouchkovo a été visée par des frappes en provenance d'Ukraine», a écrit sur Telegram Roman Starovoït, le gouverneur régional, précisant que l'attaque «n'a pas fait de blessés».

L'armée de l'air ukrainienne a de son côté assuré avoir intercepté 18 des 22 drones explosifs Shahed lancés dans la nuit sur la région d'Odessa (sud) par la Russie, un raid qui n'a pas fait de victimes ni causé de destructions.

«Sursaut stratégique»

Sur le front, l'armée ukrainienne souffre toujours d'un manque d'armes et de munitions pour repousser les assauts russes, notamment près d'Avdiïvka, une ville de l'est de l'Ukraine qu'elle a perdue mi-février après quatre mois de combats meurtriers.

Au sujet de l'aide à Kyïv, le président français Emmanuel Macron est à Prague pour soutenir une initiative tchèque en vue d'acheter des munitions non européennes et de les fournir aux Ukrainiens.

Il a appelé les alliés de l'Ukraine à «ne pas être lâches» face à une Russie «devenue inarrêtable», «assumant» d'avoir appelé à un «sursaut stratégique» en évoquant la possibilité d'envoyer des troupes occidentales sur le sol ukrainien.

Il a néanmoins affirmé qu'il ne voulait pas d'"escalade" avec Moscou.

À Bruxelles, la Commission européenne a de son côté proposé mardi de financer une partie des achats d'armes décidés en commun par les 27, afin de muscler les capacités de défense sur le continent face à la menace russe et pour moins dépendre des États-Unis.

Enfin en Allemagne, le ministre de la Défense Boris Pistorius a attribué à une «erreur individuelle» grave les récentes fuites dans l'armée allemande sur des livraisons d'armes à Kyïv, l'un des officiers ayant participé à la réunion via une «connexion non autorisée».

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