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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Legault n’exclut pas de fermer la fonderie Horne

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Agence QMI

2022-07-05T14:44:59Z
2022-07-05T16:57:32Z
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Le gouvernement n’exclut pas la possibilité de fermer la fonderie Horne à Rouyn-Noranda, a dit François Legault en marge d’une conférence de presse mardi matin.

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«Ce qui est important, c’est la santé et la sécurité des citoyens. Soyons clairs: s’il n’y a pas de plan de déposé par l’entreprise pour réduire les émissions à un niveau qui est sécuritaire pour la population, on n’exclut pas effectivement de fermer l’entreprise», a déclaré le premier ministre.

François Legault a également évoqué la possibilité d’apporter une aide financière à Glencore, l’entreprise qui exploite la fonderie Horne, afin qu’elle soit mise aux normes.

«Il y a 650 emplois, des emplois payants, qui amènent des retombées au ministère des Finances, a-t-il expliqué. Est-ce qu’on peut donner une aide qui serait inférieure aux retombées? Il y a une ouverture de ce côté. Mais c’est clair que l’entreprise devra investir des montants importants, on parle de centaines de millions de dollars, pour atteindre un niveau où la santé des citoyens n’est pas remise en question.»

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Des comptes à rendre

Plus tôt dans la journée, l’Ordre des chimistes du Québec avait exprimé que le gouvernement et Glencore ont des comptes à rendre à la population.

Le public a le droit de savoir quelles mesures ont été mises en place pour le protéger, estime Michel Alsayegh, président de l’OCQ.

«Est-ce que des chimistes ont été impliqués ? Les analyses et méthodes adéquates d’échantillonnage ont-elles été effectuées ? Et si oui, qui a réalisé les tests ?» s’est-il interrogé dans un communiqué de presse.

«Le gouvernement et Glencore ont des comptes à rendre aux résidents de Rouyn-Noranda qui s’inquiètent avec raison pour leur santé.»

M. Alayegh souligne que l’arsenic dans l’air «peut être facilement détecté», et que les chimistes peuvent «intervenir en tant que rempart». Il juge «improbable» que rien n’ait été entrepris alors qu’on observe depuis plus de quatre ans des taux préoccupants de concentration de ce contaminant près de la fonderie Horne.

«Nous avons besoin d’une assurance que les actions diligentes et nécessaires ont été entreprises pour la protection du public», a ajouté le président de l’OCQ.

Dimanche dernier, une cinquantaine de médecins de l’Abitibi-Témiscamingue interpellait le gouvernement pour que les émissions d’arsenic de la fonderie Horne, située à Rouyn-Noranda, correspondent aux normes imposées partout au Québec par le ministère de l’Environnement.

«Les données scientifiques sont claires. On doit rapidement mettre en place des mesures pour assurer une meilleure qualité de l’air. La santé des citoyens de Rouyn-Noranda est primordiale», a réagi sur Twitter le Collège des médecins à la lettre publiée par les médecins de l’Abitibi-Témiscamingue.

Le directeur national de Santé publique, le Dr. Luc Boileau, doit tenir une conférence de presse à Rouyn-Noranda mercredi. Il présentera alors le document portant sur les cas de cancer que son prédécesseur, le Dr. Horacio Arruda, avait promis.

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