L'inflation fait craindre le pire aux organismes communautaires
Katerine Roy | TVA Nouvelles
L’augmentation de l’indice des prix à la consommation, en hausse pour un neuvième mois consécutif, fait craindre le pire aux organismes communautaires qui supportent du mieux qu’elles peuvent, les familles qui se retrouvent en situation de précarité.
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L’indice des prix à la consommation annuel a atteint 4,4 % au Canada en septembre, atteignant du coup son niveau le plus élevé depuis février 2003.
La situation est inquiétante pour les ressources communautaires. «Quand les revenus n’augmentent pas au même rythme que le coût de la vie, c’est là où il y a un écart et qu’effectivement des gens qui n’ont jamais eu besoin de soutien ou qui y arrivait, n’y arrive plus», a souligné Sophie Lajoie, directrice générale de l’organisme Moisson Rimouski-Neigette.
La dame voit tous les jours les conséquences de la pandémie.
Le nombre de demandes d’aide a augmenté de 40 % au cours de la pandémie et n’a jamais diminué, a-t-elle indiqué à TVA Nouvelles, mercredi.
«Souvent les gens attendent au dernier moment. Donc, les appels qu’on reçoit, bien ce sont des appels urgents, des gens qui nous appellent parce que leur frigo est vide. Ils ne voient plus d’autres solutions. Mais, ils ont attendu au dernier moment, probablement parce que c’est difficile de demander de l’aide», a ajouté Mme Lajoie.
La directrice générale de l’organisme communautaire a également souligné mercredi que les demandes d’aide touchaient de plus en plus de nouveaux visages.
À l’Association coopérative d'économie familiale de la péninsule, une augmentation du nombre d’appels y est également attendue, a fait part sa directrice générale, Élaine Guilbault. «On s’attend à voir des gens qui ne viennent pas nous voir d’habitude, donc, monsieur, madame tout le monde».
«Lors de la crise économique de 2008-2009, à ce moment-là il y a eu une hausse de demande dans les banques alimentaires et les gens à l’époque pensaient que c’était ponctuel. Finalement, cette hausse-là est demeurée», a précisé Sophie Lajoie.
Le prix du transport (+9,1 %), le coût des logements (+4,8 %) et le prix du panier d’épicerie (+3,9 %) ont contribué à la croissance de l’inflation, selon ce qu’a révélé Statistique Canada.