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L'article provient de TVA Sports
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L'espoir «presque parfait» se rapproche de Montréal

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Anthony Martineau

2022-12-06T14:15:20Z
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BOSTON - «Nous profitons de Sean pendant qu’il est encore ici. Le futur est brillant pour lui. Les partisans des Canadiens vont l’aimer énormément.»

Ted Donato, l’entraîneur de l’équipe masculine de hockey de l’Université Harvard (NCAA) sait pertinemment qu’il risque de perdre les services de Sean Farrell plus tôt que tard aux dépens du CH. 

Voyez, en vidéo principale, un reportage complet faisant découvrir Sean Farrell, le joueur de hockey... et le jeune homme.

Vulgarisons la chose : Farrell, de par son rendement et son attitude, ne fait que prouver aux dirigeants du Tricolore qu’ils ont réalisé tout un coup en le repêchant en 4e ronde (124e au total) de l’encan 2020. 

À l’époque, même Cole Caufield n’avait pas hésité à qualifier la sélection de Farrell de «vol». Les deux jeunes hommes s’étaient précédemment côtoyés pendant deux saisons au sein du programme de développement américain. 

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Et le passage de l’auteur de ces lignes à Boston a permis de constater que la fameuse affirmation de Caufield est loin d’être exagérée.

Si le hockeyeur parfait n’existe pas, Sean Farrell s’en approche quand même drôlement. Attention, il n’est pas ici question de lui prédire des saisons de 200 points dans la Ligue nationale, mais il n’y a juste aucun département où l’attaquant semble connaître des difficultés, jusqu’ici. Pourtant, ce dernier semble constamment passer sous le radar, lors des discussions au sujet de la relève du CH.

«Il joue partout, vante Donato. En avantage numérique, en désavantage numérique, quand nous avons besoin de marquer et quand nous devons protéger une avance. Il n’est pas qu’un attaquant talentueux qui attend ses chances. Il excelle en échec-avant, travaille fort dans ses duels. C'est la raison pour laquelle je le vois réussir dans la LNH. C’est un meneur sur et hors glace. Il est mon homme de confiance».

La question à 1000$, maintenant. Considérant la grande importance qu'accorde Farrell à ses études (il étudie quand même à Harvard, après tout!), à quel moment pourrait-on le voir tenter sa chance dans la LNH? Compte-t-il faire un Jordan Harris de lui-même et compléter ses quatre années d'université avant de tenter le grand saut? 

«Évidemment, le circuit Bettman est mon objectif, précise Farrell. Si je suis prêt, jouer pour les Canadiens l'an prochain est assurément quelque chose que je veux faire.»

Leader incontesté 

Très souvent lors de l’entretien, coach Donato ramène sur la table le leadership de Farrell, le fait qu’il soit celui vers lequel se tournent tous ses coéquipiers dans les moments difficiles. 

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Au cours de l’entrevue entre le patineur et TVA Sports, il a été facile de comprendre ce que voulait dire l’instructeur. 

À deux reprises, on a demandé à Farrell de nous analyser sa saison. Et à deux reprises, le jeune homme a offert des réponses qui ne parlaient que du collectif, que de ses coéquipiers. 

Sean Farrell a pris plusieurs minutes pour discuter avec TVA Sports, au terme de l'un de ses entraînements.
Sean Farrell a pris plusieurs minutes pour discuter avec TVA Sports, au terme de l'un de ses entraînements.

À un certain moment, il a fallu insister en riant pour que Farrell accepte de parler de lui. Mais ce fut très bref.

«Je joue avec d’excellents joueurs qui rendent mon travail facile. J’essaie juste de leur remettre la rondelle et je les regarde marquer!»

Primeur : la simple possibilité de regarder évoluer Sean Farrell vaut le déplacement Montréal-Boston. Il fait beaucoup plus que «regarder ses coéquipiers marquer». Il dicte le rythme des matchs et des entraînements à lui seul. 

«Si je pouvais améliorer deux secteurs...»

Mais la beauté de la personnalité de Farrell, c’est qu’il ne semble pas assimilier à quel point son potentiel est élevé. Cette réalité le pousse à se remettre en question, ce qui est toujours pertinent, chez un jeune joueur en quête de progrès. 

À 5 pieds 9 pouces et 175 livres, le no 21, qui tente de calquer son jeu sur celui de Clayton Keller des Coyotes, n’est pas le plus imposant. Les deux aspects qu’il souhaite travailler sont justement liés à ces mensurations. 

«Je veux devenir plus fort et remporter plus de batailles le long des rampes. C’est important, une fois dans la LNH.»

Et en attendant de pouvoir tenter sa chance dans le circuit Bettman, Sean Farrell se motive à l’idée de pouvoir côtoyer deux hommes bien précis à Montréal.

Voyez lesquels dans mon reportage ci-dessus.

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