L'espoir au petit gabarit qui veut tout casser
Roby St-Gelais
Ignoré contre toute attente lors de la première ronde de la séance de sélection de la LHJMQ, vendredi soir, Justin Côté n’est pas resté sur son appétit bien longtemps, samedi, en devenant la propriété des Voltigeurs de Drummondville avec lesquels il trouvera facilement sa source d’inspiration.
Le petit attaquant ne s’en cache pas : son petit gabarit de 5 pi 6 po et 146 lb a sans doute refroidi plusieurs équipes même si le Centre de soutien au recrutement (CSR) l’avait classé au sixième rang des plus beaux espoirs. La formation du Centre-du-Québec l’a finalement sélectionné en lever de rideau du deuxième tour (21e au total).
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Qu’à cela ne tienne, il entend bien prouver qu’il a tout le talent pour évoluer dans la LHJMQ sur une base régulière et suivre les traces de son futur capitaine Xavier Simoneau, à qui on reprochait le même problème. Simoneau a fait taire ses détracteurs à ses trois premières saisons avec les Voltigeurs, étant finaliste l’an passé au trophée Michel-Brière (joueur le plus utile).
«Xavier a été une des premières personnes qui m’a écrit. Il a de la grande classe. Ça m’a fait beaucoup de bien et je vais l’utiliser comme modèle. J’ai hâte que ça commence et c’était une équipe avec laquelle je voulais aller.»
«Ça a vraiment été une déception hier [vendredi], mais à la fin de la soirée, je me suis dit en parlant avec mes parents et mon agent que le chiffre importait peu et que j’allais devoir me prouver au camp. Je savais que je sortirais rapidement aujourd’hui [samedi]», a confié le joueur de centre des Grenadiers de Châteauguay en entretien téléphonique avec Le Journal.
Sélection incontournable
Auteur de 24 buts et 36 points en 31 rencontres, Côté entend mettre les bouchées doubles dans sa préparation à compter de lundi à la résidence familiale de Valleyfield. «Dès lundi, il y aura une glace synthétique prête dans ma cour!»
«On a pensé bouger le choix 21, mais un marqueur naturel comme Côté dans un repêchage où il n’y avait pas vraiment d’attaquants, on ne pouvait passer à côté. De plus, on avait adoré notre entrevue avec lui. Je pense qu’on aura pas besoin de dire à Xavier de le prendre sous son aile, ça va se faire tout seul», a renchéri le directeur général des Voltigeurs, Philippe Boucher.
À la suite d’une transaction avec Rouyn-Noranda, les Voltigeurs ont ensuite jeté leur dévolu sur le gardien Riley Mercer (31e rang), le petit frère de Dawson qui a disputé deux saisons et demie à Drummondville avant d’être transigé aux Saguenéens.
En septième ronde, Boucher a misé sur l’attaquant Michael LaStarza, classé 10e par le CSR et qui est convoité par plusieurs programmes universitaires américains. Le Montréalais s’aligne avec la prestigieuse école Shattuck-St. Mary's, au Minnesota, la même qui a déjà accueilli Sidney Crosby et Nathan MacKinnon, entre autres.
«C’est un pari. Il a de multiples options aux États-Unis, mais si jamais il chance d’idée, ça va passer par Drummondville. Le fait d’avoir une flexibilité en termes de choix nous a permis de faire des choses comme ça», a expliqué Boucher au sujet de celui qui portera les couleurs des Black Hawks de Waterloo (USHL) l’an prochain.
Guillaume Richard repêché de nouveau
Les Sea Dogs ont eux aussi pris une chance en sélectionnant le défenseur Guillaume Richard au quatrième tour, celui-là même qui avait refusé de se rapporter aux Tigres de Victoriaville l’an passé pour poursuivre son développement au pays de l’Oncle Sam. Or, à moins d’un revirement, le jeune homme de Québec ne succombera pas plus aux charmes de Saint John, a assuré son conseiller familial Jonathan Lachance.
« Nous avons eu du succès dans les dernières semaines à convaincre des joueurs qui avaient choisi des voies similaires à Guillaume. Par contre, si on avait été confiant à 100% de pouvoir l'attirer, on l'aurait réclamé beaucoup plus tôt. Chaque joueur est unique et chaque famille est unique. On va prendre notre temps et comprendre les raisons pour lesquelles il préfère les États-Unis. On ira étape par étape», a pour sa part mentionné le directeur général des Sea Dogs, Trevor Georgie.