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L'article provient de TVA Nouvelles

Prison de Roberval: l’éclosion de COVID-19 prend de l’ampleur

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Kate Tremblay | TVA Nouvelles

2022-02-04T00:05:43Z
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L’éclosion de COVID-19 à la prison de Roberval, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, a pris de l’ampleur au cours des dernières heures avec sept nouveaux cas qui se sont ajoutés au bilan jeudi, pour un total de 37 détenus infectés.

• À lire aussi: Nouvelle éclosion à la prison de Roberval: les mesures en place montrées du doigt

Le ministère de la Sécurité publique a confirmé que les individus nouvellement admis en détention ou transférés d’établissement n’ont plus l’obligation, depuis juillet dernier, d’être confinés en cellule pendant 14 jours.

«Dans un délai de quelques jours habituellement, la personne va être vue par un infirmier ou une infirmière, elle devra répondre à un questionnaire et faire un test rapide», a précisé le directeur général adjoint du réseau correctionnel de l’Est-du-Québec, Christian Thibeault. «S’il y a le moindre doute, la personne sera dirigée vers une zone tiède et là, elle sera soumise à un test PCR.»

Ces changements dénoncés mercredi par le syndicat qui représente les agents correctionnels ont notamment pour objectif d’améliorer les conditions de détention.

«Isoler quelqu’un en cellule, ce n’est pas l’idéal et on a vu une augmentation de la détresse chez les détenus depuis le début de la pandémie», a avoué M. Thibeault. «On a mandaté du personnel pour faire des tournées tous les jours et discuter avec les personnes incarcérées. On prête aussi des téléphones aux individus isolés en zone rouge pour qu’ils puissent contacter leur famille.»

Il a aussi reconnu que la pénurie d’effectifs, qui affectaient l’ensemble des établissements de détention du Québec bien avant la pandémie, a accentué la pression sur les équipes de travail.

«On a une entente avec le syndicat qui nous permet d’intégrer plus rapidement des gens sur le plancher, bref, on tente par tous les moyens de recruter davantage», a indiqué M. Thibeault.

Mais le recours à des mesures plus drastiques est parfois nécessaire.

«On a recours parfois au plan de contingence. Certaines activités, comme le gymnase, sont suspendues quand il y a plus d’absentéisme, mais on n’a pas eu à se rendre au bris de service. Présentement la situation est sous contrôle. Il y a d’autres mesures qu’on peut prendre au cas où on ne serait plus capable de respecter nos obligations légales, mais on n’en est pas là», a assuré M. Thibeault.

Les employés de la prison de Roberval ont d’ailleurs l’obligation depuis deux semaines de porter le masque N95 en tout temps.

«C’est un pas en avant qu’on a fait justement parce qu’on se préoccupe de la santé et de la sécurité de notre personnel», a mentionné le directeur général adjoint.

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