L'Avalanche blanchit les Oilers
Jean-François Chaumont
Immense. C’est avec ce mot que Jared Bednar avait décrit avant le deuxième match de la finale de l’Ouest les acquisitions de Joe Sakic à la date limite des transactions.
Bednar n’avait pas juste sorti le violon pour encenser son directeur général. Artturi Lehkonen et Josh Manson, deux prises du DG dans les jours menant à la date butoir des échanges, ont eu un gros mot à dire dans cette victoire de 4 à 0 de l’Avalanche contre les Oilers, ce jeudi, au Ball Arena.
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Lehkonen et Manson ont marqué les deux premiers buts de l’Avalanche dans un intervalle de quinze secondes en deuxième période. Lehkonen a redirigé une frappe de Nazem Kadri, alors que Manson a décoché un puissant tir pour déjouer Mike Smith.
À 2-0, l’Avalanche avait coupé le souffle de la bande à Connor McDavid et Leon Draisaitl. Mikko Rantanen a ajouté un autre but quelques secondes plus tard pour passer le K.-O. définitif aux Oilers.
Les locaux ont inscrit trois buts en 124 secondes seulement. Kadri (trois passes), Lehkonen (1 but, 1 passe) et Rantanen (1 but, 1 passe) ont fait le plus gros des dommages.
«Artturi travaille très fort, il n’abandonne jamais, a dit Rantanen au sujet de son compagnon de trio et ami de longue date en Finlande. Il va dans les endroits difficiles, il est bon en échec avant. Il n’a pas peur de recevoir des coups de bâtons. Il a du talent aussi, il le montre depuis le début des séries. Il a connu un très gros match pour nous.»
MacKinnon a réussi l’autre but des vainqueurs en troisième période après un relais précis de Makar.
Francouz saisit le flambeau
L’Avalanche n’a pas souffert de l’absence de son gardien numéro un, Darcy Kuemper. Du moins à court terme. Pavel Francouz a pris la relève de brillante façon en obtenant sa quatrième victoire des séries, mais aussi son premier jeu blanc.
Le Tchèque a réalisé plusieurs bons arrêts, surtout lors des 40 premières minutes. Les partisans à Denver ont scandé souvent son surnom : «Frankie». Il a terminé sa soirée avec 24 arrêts.
Une autre bataille
L’Avalanche partira de Denver pour aller à Edmonton avec deux victoires dans ses valises. Sur le plan de la confiance, MacKinnon et ses coéquipiers ont battu de vitesse les Oilers à tous les niveaux. Cale Makar et Devon Toews ont également accompli un boulot colossal pour ralentir McDavid dans cette deuxième rencontre.
Si on parlait d’une bataille entre MacKinnon et McDavid, elle est probablement plus présente entre Makar et McDavid. Le numéro 8 de l’Avalanche est l’un des très rares défenseurs de la LNH qui peut rivaliser de rapidité avec le capitaine des Oilers.
McDavid a terminé ce match avec un temps de glace de 22 min 43 s. Toews se retrouvait sur la patinoire en même temps que lui pour 14 min 25 s, alors que Makar y était pour 13 min 04 s.
À Edmonton, Jay Woodcroft cherche à sortir McDavid des griffes de Makar et Toews. Il n’aura pas le choix s’il veut maintenir son équipe en vie.
Woodcroft priera également pour un réveil de Draisaitl, la deuxième tête du fameux monstre à deux têtes des Oilers. L’Allemand a très mal caché sa frustration lors de cette deuxième rencontre dans les montagnes du Colorado.
Blessé, l’ailier Andre Burakovsky n’a pas participé à ce deuxième match. Le Québécois Nicolas Aubé-Kubel l’a remplacé au sein de la formation. Il a apporté un élément de robustesse avec cinq mises en échec.