L'armée israélienne en action à la frontière libanaise «très bientôt»
Agence France Presse
L'armée israélienne va «entrer en action très bientôt» dans le nord du pays, à la frontière avec le Liban, où les échanges de tirs sont quotidiens avec le Hezbollah, a indiqué lundi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.
• À lire aussi: Combats meurtriers à Gaza, l'UE demande un audit sur l'agence d'aide aux Palestiniens
• À lire aussi: Gaza: Khan Younès, un centre-ville détruit, de la boue et des tunnels
Le ministre a informé des soldats postés près de la frontière avec Gaza que d'autres, déployés actuellement dans le territoire palestinien, quitteraient la zone pour le nord du pays.
«Ils vont bientôt entrer en action (...) donc les forces dans le nord sont renforcées», a précisé Yoav Gallant, ajoutant que des réservistes allaient aussi quitter leurs positions afin de se préparer pour ces opérations futures.
Le chef d'état-major Herzi Halevi a estimé récemment que la probabilité d'une guerre «dans les prochains mois» dans le nord du pays était aujourd'hui «beaucoup plus élevée qu'elle ne l'était par le passé».
Depuis les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas en territoire israélien le 7 octobre, qui ont déclenché la guerre à Gaza, les échanges de tirs sont constants entre l'armée israélienne et le Hezbollah, mouvement libanais allié de l'Iran et du Hamas.
En plus de trois mois, plus de 200 personnes ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, quinze personnes sont mortes, dont neuf soldats et six civils, selon l'armée israélienne.
Le Hezbollah avait revendiqué lundi en fin de journée 12 attaques depuis la nuit de dimanche à lundi contre des positions israéliennes. Vendredi, le mouvement islamiste chiite avait évoqué pour la première fois l'utilisation de roquettes falaq-1, produites en Iran.
Yoav Gallant a par ailleurs affirmé que les combattants du Hamas manquaient d'approvisionnements et de munitions, mais que la guerre durerait encore des mois.
L'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre a entraîné la mort d'environ 1 140 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.
En riposte, Israël a juré d'«anéantir» le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza et a lancé une vaste opération militaire à Gaza ayant fait 26 637 morts, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon un bilan actualisé du ministère de la Santé du Hamas.