Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

L'armée israélienne accuse le Hamas de «mener la guerre depuis les hôpitaux» de Gaza

Partager

Agence France Presse

2023-10-27T14:26:29Z
2023-10-27T15:32:51Z
Partager

L'armée israélienne a accusé vendredi le mouvement islamiste palestinien du Hamas de «mener la guerre depuis les hôpitaux» de la bande de Gaza et de se servir de sa population comme «bouclier humain».

• À lire aussi: EN DIRECT | 21e jour de guerre Israël-Hamas

• À lire aussi: Jordanie: manifestation pour l'annulation du traité de paix avec Israël

• À lire aussi: Une première équipe médicale de la Croix-Rouge à Gaza depuis le début de la guerre

Le Hamas a immédiatement démenti dans un communiqué «les allégations du porte-parole de l'armée de l'ennemi, (...) dénuées de fondement». Selon le porte-parole de l'armée israélienne, le Hamas détourne l'usage du carburant destiné aux hôpitaux et «l'utilise pour son infrastructure terroriste».

«Les terroristes se déplacent librement dans l'hôpital al-Shifa» de Gaza-ville, le plus grand du territoire palestinien, et les autres hôpitaux, a-t-il ajouté, répétant l'accusation israélienne selon laquelle le Hamas utilisait la population de Gaza comme «bouclier humain».

Publicité

Selon le communiqué du Hamas, ces déclarations sont destinées à «ouvrir la voie pour cibler» cet hôpital où selon lui, 40 000 personnes déplacées ont trouvé refuge.

Le porte-parole a encore accusé le mouvement islamiste d'utiliser les hôpitaux «comme centres de commandement et comme caches», avec des accès vers son réseau de tunnels souterrains.

Déclenchée par les attaques du Hamas sur son territoire, la campagne de bombardements israéliens sur la bande de Gaza a tué 7 326 personnes, dont plus de 3 000 enfants, selon le bilan annoncé vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.

Les organisations humanitaires alertent quotidiennement sur la situation catastrophique pour les quelque 2,4 millions d'habitants du petit territoire palestinien, soumis à un blocus complet depuis le 9 octobre.

Seuls quelques convois humanitaires ont pu être acheminés depuis le 21 octobre, ce qui est insuffisant, selon les organisations humanitaires.

Lors d'un briefing en visioconférence depuis Genève, la coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU pour les territoires palestiniens, Lynn Hastings, a déclaré qu'avant le 7 octobre, quelque 46 camions de carburant par jour entraient dans Gaza.

Selon elle, «des négociations très, très détaillées» sont en cours pour tenter de répondre aux préoccupations de sécurité d'Israël, «qui sont tout à fait légitimes, notamment en ce qui concerne le carburant, un produit à double usage et à haut risque».

«Nous devons faire entrer les camions-citernes (...) et nous devons le faire d'une manière sécurisée qui offre à Israël l'assurance que l'argent ne sera pas détourné», a déclaré Mme Hastings.

La guerre a été déclenchée par les attaques du Hamas sur le sol israélien, inédites par leur violence et leur ampleur depuis la naissance de l'État d'Israël en 1948.

Plus de 1 400 personnes ont été tuées côté israélien depuis le 7 octobre, essentiellement des civils massacrés par le Hamas ce jour-là, selon les derniers chiffres des autorités israéliennes, qui ont identifié près de 230 otages enlevés par le Hamas.

Publicité
Publicité