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L'article provient de TVA Sports

L'Alliance de Montréal trouve son directeur général

BENOÎT RIOUX/AGENCE QMI
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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2021-12-08T16:35:19Z
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La nomination d’un directeur général aura été moins rocambolesque pour l’Alliance de Montréal que pour le Canadien: l'ancien joueur de la NBA Joel Anthony a ainsi été confirmé à ce poste, mercredi.

Celui qui a remporté deux championnats avec LeBron James chez le Heat de Miami, en 2012 et 2013, peut par ailleurs déjà statuer, en riant de bon cœur, que le fils de son ancien coéquipier ne viendra pas jouer à l’Auditorium de Verdun, l’été prochain. 

«Je ne crois pas qu’il sera disponible pour nous», a convenu Anthony, avec un clin d’œil, à propos de la jeune sensation Bronny James, 17 ans, qui pourrait sans doute suivre les traces de son célèbre père en brillant un jour dans la NBA.

Ayant grandi à Dollard-des-Ormeaux, dans l’ouest de l’île de Montréal, Anthony a effectivement joué avec «King James», Dwyane Wade et Chris Bosh, entre autres. 

Si la venue de Bronny est illusoire, il va sans dire qu’Anthony compte se servir autrement de ses contacts pour mener à bon port l’Alliance, club d’expansion de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB) devant amorcer ses activités en mai prochain.

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«Je serai certainement en mesure d’attirer des joueurs de qualité, a promis l’homme de 39 ans, dans le cadre d’un point de presse tenu mercredi, au Collège Dawson, là où le géant de 6 pi et 9 po a d’ailleurs peaufiné son art sur les courts au tournant du siècle. À travers les années, j’ai bâti d’excellentes relations dans le monde du basketball, au Canada, aux États-Unis, mais aussi un peu partout sur la planète. Je vais utiliser mes contacts le plus possible pour le bien de l’organisation.»

Un seul choix possible 

En plus de son passage à l’Université du Nevada à Las Vegas (UNLV) et ses 10 années passées dans la NBA, de 2007 à 2017, Anthony a aussi joué en Argentine pour compléter sa propre carrière. Sur le plan de la gestion, le Québécois occupait par ailleurs un rôle de consultant auprès des joueurs avec les Honey Badgers de Hamilton, dans la LECB, l’an dernier.

«Pour nous, il n’y avait pas d’autre choix possible, a tranché Annie Larouche, vice-présidente aux opérations pour l’Alliance, à propos de la nomination d’Anthony. Mis à part son impressionnante carrière dans la NBA, il y a tout le volet communautaire qui est crucial pour nous. On veut s’impliquer dans les racines de ce sport à Montréal et ça prenait quelqu’un comme Joel qui connecte avec tout ça.»

En toute honnêteté, Anthony convient que la LECB, qui comptera 10 équipes réparties dans six provinces canadiennes la saison prochaine, est une ligue en pleine progression. Si les vedettes se font très rares, il y a de plus en plus de joueurs talentueux qui s’y retrouvent en provenance de l’Europe ou de la G-League, un circuit de développement associé à la NBA.

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Pourquoi pas un vieux loup? 

Avant de penser au fils d’un ex-coéquipier ou à solliciter les services d’un «vieux loup» avec qui il a déjà joué, Anthony admet vouloir embaucher des joueurs locaux, autant que possible, pour former l’Alliance.

«Quoique Ray Allen est probablement encore en forme, de la façon dont il s’entraînait», a estimé Anthony, en jouant le jeu, parlant ainsi d’un autre ancien coéquipier du Heat qui demeure - tout juste devant Stephen Curry - le meneur dans l’histoire de la NBA pour le plus grand nombre de paniers de trois points réussis. C’était évidemment une blague, Allen ayant aujourd’hui 46 ans.

Le DG parle français 

Par ailleurs, Anthony parle encore plutôt bien le français malgré ses nombreuses années passées aux États-Unis.

«C’est sûr qu’on voulait quelqu’un de bilingue, a commenté Annie Larouche, vice-présidente aux opérations pour l’Alliance, à propos du nouveau DG. Joel parle bien en français, même s’il a eu un peu moins l’occasion de le faire durant sa carrière dans la NBA. C’était important pour nous d’avoir un directeur général pouvant s’adresser en français. Même s’il mesure 6 pi et 9 po, c’est un petit gars de chez nous.»

«C’est très important pour moi de redonner à la communauté, j’ai toujours voulu être en position d’aider les jeunes, a pour sa part mentionné Anthony, expliquant ses motivations d’accepter un tel poste avec le nouveau club de basketball montréalais. Je sens maintenant que je peux aider les joueurs, mais aussi les entraîneurs d’ici. Je veux que le basketball continue de grandir à Montréal.»

Le bonheur d’une mère 

Présente à la conférence de presse de mercredi, au Collège Dawson, la mère de Joel Anthony, Erene, avait également bien des raisons de se réjouir.

«Je suis simplement contente d’avoir l’occasion de le voir au moins quelques fois par année, a-t-elle dit. Durant sa carrière professionnelle, on se voyait moins. J’aurai la chance de le voir plus souvent, mais je suis surtout fière de tout ce qu’il pourra faire pour Montréal.»

«Je suis extrêmement fière de lui et de son parcours, a ajouté la maman. Je sais qu’il a toujours voulu travailler avec les jeunes. Qu’il revienne et redonne comme ça à la communauté, c’est un privilège pour lui et un réel honneur pour moi de voir ça.» 

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