L'adversaire de Kean... abandonne dès le début!
Agence QMI
Il s’agit certainement de la victoire la plus facile de la carrière de Simon Kean. Le Québécois a gagné avant même de lancer un seul coup, vendredi au Casino de Montréal, résultat d’un abandon de son adversaire au son de la cloche initiale.
À voir dans la vidéo ci-dessus.
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Selon la version officielle, le Franco-Algérien Newfel Ouatah (18-5, 10 K.-O.) n’avait pas d’assurances en France. L’explication demeure saugrenue puisque le vétéran avait laissé entendre à plusieurs reprises, mercredi, que son but était de donner le meilleur spectacle possible aux Montréalais.
Pour Kean (22-1, 21 K.-O.), la situation est certainement décevante, lui qui souhaitait en profiter pour corriger quelques lacunes dans son jeu défensif.
«C’est un manque de respect, j’espère qu’il va y avoir des sanctions pour ça, a dit Kean, presque sans mot. On a déjà vu des gars qui tombent rapidement au plancher, mais ça, je ne comprends pas. Je suis embêté, je ne sais pas quoi dire.»
Pas de conséquence
Malgré cette situation, l’entente de copromotion entre Top Rank et Eye of the Tiger Management (EOTTM) annoncée vendredi, n’est pas en danger.
Mais Kean devra gagner ses épaulettes. Pas question, pour le moment, d’un rendez-vous avec Jared Anderson, encore moins avec le champion WBC Tyson Fury. Il devra tout d’abord faire mousser sa popularité au sud de la frontière avant d’envisager ce genre de combat d’envergure.
Il n’y a aucun doute, cependant, qu’à la seule mention de Top Rank, les candidats seront plus nombreux pour croiser le fer avec Kean, le 16 décembre au Centre Gervais Auto.
«On va avoir quelque chose de "l’fun" à Shawinigan, a promis Antonin Décarie, directeur général chez EOTTM, en marge du gala de vendredi. Avec Top Rank, ça nous permet d’avoir plus de poids dans les négociations pour aller chercher des gars de qualité.»
Bien évidemment, Kean devra également faire sa part des choses pour poursuivre son ascension. Après tout, une entente de promotion n’est pas coulée dans le béton. Mais aux yeux de Décarie, cette bonne nouvelle s’inscrit parfaitement dans la philosophie d’EOTTM.
«On veut toujours des combats de progression, que ce soit dans les classements ou pour eux», a-t-il lancé.
Spencer expéditive
Mary Spencer affrontait quant à elle Cynthia Lozano avec la ferme intention de faire mieux que Marie-Ève Dicaire à ses dépens. Là où la championne des super-mi-moyennes de l’IBF a eu besoin de sept rounds, Spencer a mis fin au débat en 63 secondes.
Spencer (7-0, 5 K.-O.) avait laissé entendre qu’elle s’attendait à l’emporter si elle parvenait à placer ses coups. Dès les premiers instants de ce duel pour le moins inégal, l’Ontarienne de 37 ans est passée de la parole aux actes, envoyant son adversaire au plancher.
Après un compte de l’arbitre qui s’est éternisé, Spencer a repris l’a où elle l’avait laissé. L’arbitre n’a pas hésité à mettre rapidement un terme au combat, refusant d’attendre une catastrophe.
«Une partie de moi sent que j’aurais dû construire quelque chose et être moins brutale. Mais vous savez quoi? C’est comme ça que je me bats», a-t-elle statué après ce combat expéditif.
Aspirante obligatoire à Dicaire, Spencer fait tout en son pouvoir pour l’affronter. Elle devrait bientôt devenir aspirante pour les autres ceintures de la catégorie, mais sa préférence demeure pour un affrontement avec la Québécoise. C’est ce que le public demande, selon elle.
«C’est un sport de combat. Des combats difficiles sont censés exciter les championnes. J’espère que c’est ce qui se passera. Si je lui fais peur, elle devrait abandonner [son titre].»