L'accès à l'assemblée nationale interdite pour Éric Duhaime
Louis-Antoine Lemire | Agence QMI
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a déploré que sa carte d’accès à l’Assemblée nationale soit désactivée, même s’il représente 530 000 personnes qui ont voté pour lui lors de la dernière campagne électorale.
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«Je représentais zéro électeur et je pouvais rentrer à l’Assemblée nationale comme dans un moulin. Aujourd’hui, je représente 530 000 personnes et je n’ai plus le droit de rentrer dans ce qu’on appelle la maison du peuple. Il y a vraiment quelque chose de troublant», a-t-il mentionné en entrevue à QUB radio.
Ce dernier a précisé au micro de Richard Martineau qu’il voulait seulement tenir une conférence de presse à l’Assemblée nationale demain comme il le fait depuis qu’il est chef du PCQ. Celle-ci se déroulera donc à l’extérieur mercredi, mais M. Duhaime a prévenu qu’il ne pourra pas faire ça jusqu’au 20 janvier.
Selon lui, c’est la première fois de l’histoire qu’un parti politique a autant de votes sans avoir une représentation à l’Assemblée nationale. «”Le Devoir” écrivait que c’est la plus grande distorsion démocratique du siècle au Québec. Une personne sur sept a voté pour nous, mais zéro sur 125 nous représente au parlement. Cela crée un problème», a-t-il déclaré.
Cela dit, M. Duhaime comprend qu’il n’y a pas d’appétit pour M. Legault ou Mme Anglade de réformer le mode de scrutin. «La Coalition avenir Québec et le Parti libéral ont été avantagés par ce système. Ce débat est un peu futile. C’est toujours le problème, ils sont pour dans l’opposition et contre lorsqu’il sont au pouvoir», a-t-il ajouté.
Questionné à savoir si son regroupement politique est dans un cul-de-sac avec la forme de scrutin actuelle, le chef du PCQ étudie la question actuellement. Il a d’ailleurs discuté avec tous les chefs des partis lors des dernières heures. «Il y a une grande ouverture du Parti québécois. En ce qui concerne Québec solidaire, il doit consulter sa base.
Si nous additionnons les votes de nos trois partis, nous en avons plus que la CAQ et il n’y aucune forme de reconnaissance, alors qu’on représente plus de monde que le gouvernement. Il va se passer quelque chose, mais en attendant tout le monde se renvoie la balle», a-t-il concédé.