Cas Kyle Beach: l’enquête indépendante ne reproche aucun méfait à l'AJLNH
Agence QMI
L’enquête indépendante commandée par l’Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey (AJLNH) et réalisée par la firme d’avocats Cozen O’Connor au sujet des agressions sexuelles reprochées par l’ancien patineur des Blackhawks de Chicago Kyle Beach à l’endroit de l’entraîneur vidéo de l’époque, Brad Aldrich, a démontré qu’aucun individu ou association n’était responsable d’actes répréhensibles dans cette histoire.
C’est plutôt un manque de communication et un malentendu qui expliqueraient le manque de réactions de l’AJLNH dans ce dossier à l’époque.
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La firme d’avocats ajoute dans son rapport avoir interviewé 11 personnes, en plus d’avoir vérifié des milliers de courriels et enregistrements téléphoniques, mais que le temps écoulé depuis les faits reprochés, jumelé au manque de documentation et l’incapacité de passer en entrevue Beach ou le deuxième plaignant, dont l’anonymat est toujours préservé, sont des facteurs qui ont limité la progression de l’enquête.
«En bref, après un examen approfondi des enregistrements contemporains, des politiques et pratiques mises en place à l’union à cette époque, ainsi que les souvenirs de tous les partis en contact avec l’Association des joueurs ou le Programme de toxicomanie et de santé comportementale de la LNH, nous ne sommes pas en mesure d’identifier un méfait individuel ou un manquement à la politique institutionnelle, que ce soit [du directeur exécutif Donald Fehr], le personnel de l’Association des joueurs ou le Programme de toxicomanie et de santé comportementale de la LNH, dans le cas Kyle Beach», peut-on lire dans le rapport.
Bien que le rapport de près de 20 pages ait été remis à chacun des représentants des joueurs de chaque formation le 8 avril, l’Association des joueurs a voté en faveur de dévoiler les conclusions de l’enquête jeudi et le rapport a été publié le lendemain.
De plus, une liste de recommandations aurait été remise par la firme d’avocats à l’Association des joueurs afin d’éviter qu’une situation similaire ne se reproduise dans le futur, mais la liste en question n’a pas été dévoilée.
Un manque de preuves
Un appel téléphonique logé par l’agent de Beach à l’époque, Ross Gurney, à l’endroit de Fehr en 2010, serait au cœur du litige. Gurney aurait appelé Fehr en 2010, quand Aldrich avait reçu un rôle d’entraîneur au sein de Hockey USA.
Gurney se rappellerait avoir utilisé le terme «pédophile» ou «prédateur sexuel» à l’époque, tandis que Fehr n’aurait aucun souvenir d’un tel appel. Joe Resnick, l’agent du joueur anonyme dans cette affaire, aurait même envoyé un courriel à Fehr en faisant référence à cet appel de son homologue, sans en dévoiler les détails, mais Fehr n’avait donné aucune suite à ce courriel.