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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Envolée des ventes de voitures japonaises aux États-Unis avant les droits de douane

AFP
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24 avril à 5h09
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Les constructeurs japonais Toyota, Nissan et Honda ont annoncé jeudi avoir vu leurs ventes de voitures s'envoler en mars aux États-Unis, les consommateurs précipitant leurs achats avant l'application des droits de douane imposés par Washington. 

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Depuis début avril, l'administration Trump impose des surtaxes douanières de 25 % à tous les véhicules importés aux États-Unis, un choc énorme pour les constructeurs nippons pour qui le marché américain reste crucial.

Mais alors que se précisait en mars la perspective des barrières douanières et la probabilité qu'elles se répercutent rapidement sur les prix de vente, des acheteurs américains ont hâté leur achat pour échapper au couperet.

Conséquence: en mars, le dernier mois épargné par les surtaxes aux frontières, le numéro un automobile mondial Toyota a enregistré un bond de 7,7 % sur un an de ses ventes aux États-Unis, avec quelque 231 300 véhicules écoulés.

Cette hausse s'explique «par une demande robuste continue ainsi que par une accélération des ventes avant l'entrée en vigueur des droits de douane», a reconnu le groupe nippon.

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Au total, les ventes mondiales de Toyota ont bondi de 7,9 % sur un an le mois dernier.

Toyota est particulièrement touché par l'offensive douanière de Washington: en 2024, il a réalisé un quart de ses ventes mondiales aux États-Unis, où il a écoulé 2,33 millions de véhicules - dont 1 million ont été importés, notamment depuis le Japon et le Mexique.

Honda, numéro deux japonais de l'industrie automobile, a lui aussi connu un vigoureux sursaut en mars, avec une envolée de 13,2 % sur un an de ses ventes aux États-Unis, à près de 147 800 véhicules - à comparer avec une progression de seulement 3,1 % de l'ensemble de ses ventes mondiales.

Par ailleurs, Toyota comme Honda indiquent avoir fortement gonflé leurs acheminements de voitures depuis le Japon vers les États-Unis, de quoi renforcer leurs stocks américains ayant échappé aux surtaxes.

De son côté, à rebours de ses compatriotes, Nissan, constructeur en difficultés financières et endetté, pâtissait du vif essoufflement de ses ventes aux États-Unis, faute d'y proposer des modèles hybrides prisés par les consommateurs américains.

Mais lui aussi a bénéficié en mars de la frénésie d'achats automobiles de sa clientèle américaine, avec un rebond de 9,9 % sur un an de ses ventes dans le pays, à presque 110 000 unités - alors même que ses ventes mondiales décrochaient au total de 3,4 %, notamment plombées par une dégringolade de 26 % en Chine.

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