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Kyïv toujours menacée, mais l'armée russe recule sur plusieurs fronts

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AFP

2022-03-23T17:30:27Z
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Kyïv reste un objectif de l'armée russe, mais celle-ci est bloquée ces dernières semaines au nord-ouest et à l'est de la capitale ukrainienne, et a dû reculer ces derniers jours sur plusieurs de ces fronts, a affirmé mercredi le maire Vitali Klitschko.

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«La cible de l'agresseur est la capitale de l'Ukraine, le coeur de notre pays», a déclaré l'ancien champion du monde de boxe, au cours d'une conférence de presse dans un parc historique du centre-ville dominant le fleuve Dniepr.

«Il y a toujours beaucoup d'attaques venant du nord et de l'est de notre ville», a expliqué M. Klitschko, au pied d'une célèbre statue de l'Archange Saint-Michel. L'édile, s'exprimant tour à tour en anglais et en ukrainien, était accompagné de son frère Wladimir, lui aussi champion du monde de boxe anglaise.

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«Près de Brovary (périphérie est de Kyïv ), depuis le nord derrière Liutij se déroule une grande bataille, et selon des informations de sources officielles, la petite localité de Makariv (ouest) et la presque totalité d'Irpin (nord-ouest) sont déjà sous contrôle des soldats ukrainiens», a-t-il affirmé.

Interrogé sur une contre-offensive ukrainienne en cours, il a assuré n'avoir aucune information précise sur ce sujet, alors qu'une agence de presse ukrainienne a évoqué un possible encerclement des forces russes à Irpin, Boutcha et Gostomel, des localités au nord-ouest de Kyïv.

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Les zones d'Irpin et de Liutij étaient toutes deux mercredi le théâtre d'intenses échanges d'artillerie, avec notamment une forte activité à l'arrière du front d'Irpin, a constaté l'AFP. Ces lignes de front restent aujourd'hui interdites d'accès à la presse, après la mort de plusieurs journalistes dans cette zone.

«Notre message aux Russes: quittez notre pays, rentrez chez vous. Nous ne savons pas combien de temps il faudra (...), cela peut être long», a prévenu le maire de Kyïv.

«Plutôt mourir que de se mettre à genoux devant les forces russes. Nous sommes prêts à défendre chaque immeuble, chaque rue, chaque recoin de notre ville. Toute la ville a désormais des postes de combats», a indiqué M. Klitschko.

«Partout dans le pays l'armée russe détruit toutes les infrastructures civiles, tue les civils (...). Nous estimons que cela peut se passer dans notre ville, que les Russes peuvent lancer des attaques sur les civils et détruire toutes les infrastructures de la capitale de l'Ukraine», a-t-il ajouté.

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Un quartier d'habitations du nord-ouest de la ville a été mercredi matin la cible de bombardements, qui ont endommagé plusieurs habitations et fait quatre blessés.

Depuis le début de l'invasion le 24 février, 73 civils, dont 4 enfants, ont été tués, et 297 blessés à Kyïv, selon un dernier bilan communiqué mercredi à l'AFP par la porte-parole du maire.

Interrogé sur les raisons d'un couvre-feu complet de 35 heures ce début de semaine, M. Klitschko a expliqué «avoir reçu des informations des forces armées sur de possibles attaques». Des «dizaines de saboteurs» ont par ailleurs été arrêtés depuis le début de la guerre, a-t-il indiqué.

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