Kevin est prêt à tout pour réussir dans la première de Manuel de la vie sauvage
MERCREDI 16 MARS, 20 H, SÉRIES PLUS
Marie-Hélène Goulet
Sur la route de l’ambition, la destination de Kevin est le succès planétaire et rien d’autre. L’entrepreneur est prêt à faire tout ce qu’il faut pour atteindre son but, peu importe les blessés qu’il laissera sur son chemin. Pour lui, la fin justifie les moyens.
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Jeune entrepreneur assoiffé de gloire, Kevin n’est pas né sur la paille, bien au contraire. Fils d’un homme d’affaires prospère, il aspire à tracer son propre destin indépendamment du succès familial. «Il y a une sorte de compétition entre les deux hommes, car Kevin ne veut pas devenir comme son père. La grande ironie de la série, c’est qu’on se rendra compte que la pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre», explique Jean-Philippe Baril Guérard, qui a lui-même adapté son roman Manuel de la vie sauvage en une série de six épisodes réalisée par Christian Laurence.
Le défi d’Antoine Pilon
C’est Antoine Pilon, un ami de l’auteur, qui interprète l’ambitieux Kevin. Puisqu’il connaissait déjà bien l’œuvre de Baril Guérard, le comédien était très heureux de pouvoir donner vie à ses mots. S’il admire l’intelligence de son personnage, le comédien reconnaît que l’interpréter demeure un beau défi, car Kevin n’a pas du tout la même façon de s'exprimer que lui. «Je suis assez expressif et j’ai tendance à amener ce trait de caractère dans mon jeu. La composition du personnage appelle toutefois à diminuer de beaucoup cette expressivité. Alors que je suis chaleureux, Kevin est plutôt froid et a tendance à considérer ses relations comme des transactions», explique Antoine Pilon.
Tout pour réussir
Pour Kevin, l’occasion de briller se présente grâce à Ève, l’ex-copine de son ancien colocataire Laurent, avec qui la cohabitation s’est bien mal terminée. Malgré le froid évident au sein de leur trio, Kevin comprend rapidement qu’il ne peut pas refuser de s’associer à l’ancien couple afin de réaliser l’idée géniale qu’Ève lui propose. L’entrepreneure avide de réussite souhaite développer Huldu, une application qui permet de dialoguer avec les morts en utilisant les traces numériques qu’ils ont laissées derrière eux. Pour arriver à ses fins, Ève compte sur le génie informatique de Laurent et la finesse d’esprit de Kevin. De son côté, elle ira à la pêche aux investisseurs et s’occupera de l’image de marque de la compagnie.
Bien qu’elle soit une fière représentante féminine dans un milieu d’hommes, Ève va à l’encontre de ses principes afin qu’Huldu voie le jour. «Elle n’hésite pas à utiliser son charme si ça peut avoir un effet positif sur l’essor de sa compagnie, comme un financement plus généreux. Malgré tout, elle sait au fond d’elle-même qu’elle n’aurait pas à le faire si elle était un homme», affirme son interprète, Virginie Ranger-Beauregard.
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Laurent parmi les requins
Poisson parmi les requins, Laurent est peut-être un cerveau en informatique, mais son cœur est loin d’être aussi froid que celui d’un robot. En couple avec Élisabeth, le troisième partenaire d’Huldu s’apprête à devenir père. Puisqu’il connaît Kevin et Ève depuis longtemps, il compte sur leur compréhension en ce qui a trait aux besoins de sa petite famille, mais sa naïveté ne sera pas récompensée dans l’aventure. «Laurent est sensible, mais il ne fait pas toujours une bonne lecture de ce qui se passe autour de lui. Il soulève souvent des questions éthiques, même si leurs réponses ne sont pas bénéfiques pour la compagnie. Il est aussi le seul à se faire imposer des règles sur mesure par ses partenaires d’affaires», explique le comédien Rodley Pitt, qui partage plusieurs valeurs de son personnage.
Bien qu’Huldu puisse paraître à certains lecteurs une création du futur un peu morbide, Jean-Philippe Baril Guérard assure que l’entreprise n’est pas une fabulation créative. «Je me suis inspiré d’une vraie compagnie pour créer Huldu. Les gens pensent que c’est de la science-fiction et qu’une application comme celle-là n’existe pas, mais, au contraire, une femme d’origine russe en a mis une sur pied. Elle travaillait en Californie et un de ses amis est mort après avoir été frappé par un autobus. Pour traverser son deuil, elle a rassemblé des messages de toutes sortes du défunt et a fabriqué un robot conversationnel», explique l’auteur, dont le roman a aussi été adapté en pièce de théâtre.