Keurig punie pour avoir mal représenté la recyclabilité de ses capsules de café

Raphaël Pirro
- L'entreprise américaine Keurig a induit en erreur les consommateurs sur la recyclabilité de ses capsules, conclut le Bureau de la concurrence.
- En dehors du Québec et de la Colombie-Britannique, les k-cups ne sont pas acceptées par les programmes de recyclage.
- Keurig devra payer une sanction de 3 millions $ et verser 800 000$ à des organismes environnementaux.
Keurig Canada devra payer une sanction de 3 millions $ et verser 800 000 $ à des organismes environnementaux pour avoir induit en erreur une partie du pays sur la possibilité de recycler ses fameuses capsules K-Cup, café servi en dosettes jetables.
• À lire aussi: Voici ce que H&M fait réellement de vos vêtements usagés
• À lire aussi: Votre test rapide doit être jeté à la poubelle et non au recyclage
L’entreprise américaine de café s’est entendue avec le Bureau de la concurrence du Canada, qui a mené une enquête sur les pratiques «fausses ou trompeuses».
«Le Bureau a conclu qu’en dehors des provinces de la Colombie-Britannique et du Québec, les capsules K-Cup ne sont pas largement acceptées par les programmes de recyclage municipaux actuellement», a expliqué l’organisme gouvernemental dans un communiqué jeudi.
Keurig Canada a aussi trompé les consommateurs de certaines municipalités en fournissant un procédé incomplet sur les étapes de lavage des capsules.
«Les indications de Keurig Canada donnent l’impression que les consommateurs peuvent préparer les capsules pour le recyclage en retirant l’opercule et en vidant le marc de café; or certains programmes de recyclage locaux exigent des étapes additionnelles pour recycler les capsules», a détaillé le Bureau.
En plus des 3,8 millions $ qu’elle doit payer, l’entreprise devra rembourser 85 000 $ des frais judiciaires encourus dans ce dossier par le Bureau.
Keurig Canada devra également changer les indications et l’emballage de ses capsules K-Cup et publier des correctifs sur les réseaux sociaux et dans les médias nationaux et locaux.
Keurig est à l’origine de la technologie des machines à café fonctionnant avec des petites dosettes.
«Dépeindre des produits ou services comme ayant plus d’avantages environnementaux qu’ils n’en ont en réalité est une pratique illégale au Canada. Les indications fausses ou trompeuses que donnent les entreprises pour promouvoir des produits plus ‘’écologiques’’ causent du tort aux consommateurs, qui ne sont pas en mesure de prendre des décisions d’achat éclairées, et nuisent à la concurrence et aux entreprises qui offrent réellement des produits ayant un impact environnemental moindre», a déclaré Matthew Boswell, commissaire de la concurrence.
- Écoutez la revue de l'actualité de Philippe-Vincent Foisy et Maude Boutet sur QUB radio: