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Culture

Katherine Levac s’ouvre sur les défis de faire une première tournée en tant que maman

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Marie-Claude Doyle

2024-03-10T11:00:00Z
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Après la pandémie, un show capté en vidéo et l'arrivée de ses jumeaux, Katherine Levac avait besoin plus que jamais de remonter sur scène et de retrouver son public. Mais pas à m'importe quel prix. Il lui fallait une tournée à l'image de sa réalité. Avec L'homme de ma vie, l'humoriste a trouvé le parfait équilibre entre l'humour et la vie de famille.

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Depuis l’été dernier, Katherine Levac a pris la route avec son nouveau spectacle, L’homme de ma vie, dont la rentrée montréalaise aura lieu le 27 mars au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. «C’est un clin d’oeil au fait que je n’ai pas comme tel d’“homme de ma vie”, mais je parle beaucoup des hommes de ma vie dans ce show-là. J’ai deux garçons. Je parle de ma relation avec les hommes et je fais parfois la genèse de ces relations-là», explique-telle. Ça faisait longtemps que l’humoriste n’était pas partie en tournée. Son dernier show avait circulé au Québec d’une manière inhabituelle, puisqu’il avait été capté devant public en pleine pandémie. «Ça faisait un bout de temps que j’avais hâte d’écrire et d’aller à la rencontre des gens. Ce show-là s’est littéralement construit au fil de mes rencontres. J’ai fait du rodage pendant un an. Je suis donc en mesure d’évaluer son évolution. Il est en mouvance. Est-ce que la première sera la meilleure version de mon show, voire la version finale? Honnêtement, je ne pense pas. Et je suis bien à l’aise avec ça. Je me donne tout le loisir de faire des changements, sinon où est le plaisir? Faire la même joke pendant trois ans, j’y crois de moins en moins.»

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Une tournée adaptée

Quand nous lui avons parlé, elle était en Ontario pour donner deux shows. Ses jumeaux, Ben et Mathias, qui ont eu deux ans en novembre, se faisaient garder chez sa mère. «Depuis deux ans, je me disais que ça n’avait pas de bon sens d’avoir deux bébés. Maintenant, au contraire, je réalise souvent à quel point c’est une chance qu’ils soient là l’un pour l’autre! Ils jouent ensemble. Le matin, je peux à l’occasion dormir un peu plus, car ils sont plongés dans leurs jeux et jasent entre eux. Ils ne sont jamais seuls. C’est beau à voir et c’est pratique.» C’est la première fois qu’elle expérimente la vie de tournée en tant que mère. «C’est beaucoup d’adaptation. J’en parle d’ailleurs dans mon show. Toute l’organisation que ça demande pour être là est tellement complexe que je me concentre sur une chose: passer un bon moment. Je pense que ça fait en sorte que chaque soir je ne tiens rien pour acquis. En fait, je ne me mets pas de pression pour que mon spectacle soit la grosse affaire chaque soir. Mon objectif est d’avoir du plaisir et de connecter avec les gens. Je suis beaucoup moins dans l’analyse et beaucoup plus dans le plaisir d’être devant les gens. C’est un grand privilège. Je veux avoir le plus de fun que je peux, être le plus authentique possible sur scène et dévoiler beaucoup de moi-même dans le spectacle. J’ai envie de m’accrocher à ça.»

Katherine, qui a travaillé ses textes avec Odrée Rousseau et assure elle-même la mise en scène de son spectacle, aborde des sujets tels que la maternité, son rapport avec son corps et les sacrifices. «Avant, je pensais que je faisais des sacrifices, mais ce n’était pas le cas. Je faisais juste dire non aux affaires qui ne me tentaient pas. Un sacrifice, c’est quand on dit non à quelque chose qui nous tente parce qu’on doit faire des choix. Avant, j’avais d’autres objectifs artistiques, comme me présenter au public et me faire connaître. Depuis, mes objectifs ont évolué, et c’est super! Aujourd’hui, je ne peux plus partir en tournée avec quatre représentations par semaine, comme je l’ai fait avec mon ancien show (Velours), parce que je veux être présente pour ma famille. Je ne peux pas être partie toute la semaine. En plus, je suis en couple avec quelqu’un qui a aussi une job dont l’horaire n’a pas de bon sens. En ce moment, je suis en show et ma blonde tourne un film. Ce n’est pas une période de ma vie où il est facile de tout organiser, mais comme je tiens à être présente pour mes enfants, il faut justement s’organiser comme on peut.»

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Un milieu vivant

L’an dernier, ça a fait 10 ans qu’elle est sortie de l’École nationale de l’humour. «Je parle de faire une tournée plus adaptée à ma vie. On dirait qu’avant, il n’y avait pas tant de modèles d’humoristes qui faisaient ça, mais là, il y a non seulement beaucoup d’humoristes, mais il y en a aussi pour tous les goûts. Certains font des podcasts, d’autres partent en tournée ou se font connaître sur TikTok. J’ai l’impression d’être dans un milieu vivant, où il y a tout le temps des nouveautés et du nouveau monde. On me demande souvent si la compétition est stressante; au contraire, moi, ça m’aide à me sentir vivante!» Elle en fait le constat avec les humoristes de la relève Anne-Sarah Charbonneau et Megan Brouillard qui, tour à tour, font la première partie de son show. «C’est tellement inspirant de voir qu’il y a désormais mille modèles à suivre pour arriver à faire ce qu’on a envie de faire! Avant, les objectifs, c’était de faire un gala Juste pour rire et de vendre le plus de billets possible. Aujourd’hui, c’est de rejoindre les gens, d’être pertinent et d’être heureux dans cette création-là, tout en respectant ses limites. C’est un vent de changement vraiment cool!»

Un rapport précieux à la nature

Depuis près d’un an, Katherine Levac, sa blonde, Chloé Robichaud, et leurs enfants ont quitté Montréal pour s’installer à Hudson. «Si on est allés là, c’est parce que c’est proche de l’Ontario et de ma famille. Ce n’est pas trop loin de Montréal, mais on a quand même l’impression d’être loin. Je ne sais pas si on va vivre là toute notre vie. Quand j’étais jeune, je me demandais si j’étais une fille de la ville ou de la campagne. Je pense que je suis les deux. Je me dis parfois que, quand ma blonde et moi nous serons vieilles, nous aurons sûrement un petit condo à Montréal et nous irons voir des pièces de théâtre. Mais pour l’instant, notre vie est à la campagne. J’ai vécu une vie de village, et le rapport à la nature est très précieux pour moi. Ça me rend heureuse de donner ça à mes enfants.» L’humoriste a pris la décision l’été dernier de ne pas revenir à la barre de la nouvelle saison de L’amour est dans le pré, qui est diffusée cet hiver, et elle ne regrette pas du tout son choix. «Je serais game de retoucher à l’animation un jour, mais je ne me suis pas découvert un si grand talent pour ça. À l’automne, j’ai fait des chroniques dans le show de Martin Matte en direct à la télé, et j’ai aimé ça. Que ça soit en tant qu’animatrice ou en tant qu’humoriste, j’aime vraiment faire du live.» C’est lancé dans l’univers!

Pour connaître les dates de la tournée L’homme de ma vie, de Katherine Levac, consultez katherinelevac.com.

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