Karl Tremblay des Cowboys Fringants décède à 47 ans
Frédérique De Simone
Karl Tremblay, le chanteur des Cowboys Fringants, s’est éteint l’âge de 47 ans, a annnoncé son groupe mercredi. Il était atteint d'un cancer de la prostate diagnostiqué en 2020.
• À lire aussi: Karl Tremblay remercie Louis-José Houde pour son hommage à l'ADISQ
• À lire aussi: Karl Tremblay enregistre le prochain album des Cowboys Fringants de son salon
«C’est avec une tristesse indescriptible que nous vous annonçons le départ de Karl. Il a été un guerrier exemplaire devant la maladie et un modèle pour nous tous», a annoncé le groupe sur sa page Facebook dans un message signé par les autres membres du quatuor, Marie-Annick, Jean-François et Jérôme.
«Nous voulons remercier tous ceux et celles qui nous ont témoigné leur amour durant les dernières années, nous avons été portés par votre soutien», ont-ils ajouté.
L’annonce de son cancer à l’été 2022 avait surpris la scène musicale québécoise et les admirateurs du groupe, générant une énorme vague d’amour et de soutien énorme.
Moins d’un an plus tard, Marie-Annick Lépine, aussi membre de la formation, avait annoncé que la chimiothérapie ne fonctionnait plus et que son conjoint devait se soumettre à de nouveaux traitements.
Le groupe avait finalement repris la route à l’été 2023. L’état de santé fragile du leader de la formation avait toutefois forcé l’annulation sporadique de concerts.
Évolution au sein des Cowboys Fringants
Karl Tremblay a fondé Les Cowboys Fringants avec Jean-François Pauzé (guitariste et parolier), qu’il a rencontré en septembre 1994 lors du camp d’entraînement de l’équipe de hockey des Jets de Repentigny. En 1995, le duo compose son premier album, «12 grandes chansons».
Le chanteur abandonne ensuite ses études pour se consacrer à sa passion et à son groupe, qui connaitra un avant-goût du succès en 1999. Mais c’est surtout avec «Break syndical», paru en 2002, et «La grande Messe», sorti en 2004, que le groupe atteindra le sommet des palmarès, en plus de s’inscrire comme formation majeure et importante au Québec.
Leurs chansons revendicatrices, nostalgiques, et avec une pointe d’humour, captivent et conquièrent le cœur du public, mais aussi des radios commerciales. Karl Tremblay hérite de son côté de la réputation d’être un véritable meneur et boute-en-train en concert.
Au cours des années suivantes, la formation poursuit son ascension à travers la francophonie, vendant plus de deux millions d’albums à travers celle-ci et se produisant devant des foules toujours très denses, battant très souvent des records d’assistance lors d’événements extérieurs, comme des festivals.
Lauréats de 13 Félix, Les Cowboys Fringants ont également partagé la scène avec l’Orchestre symphonique de Montréal, en 2017, pour quatre concerts mythiques sous la direction du Maestro Simon Leclerc, à la Maison Symphonique. Ils ont aussi eu droit à un spectacle-hommage du Cirque du Soleil, en 2019, qui a tenu l’affiche pendant un mois à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières.
En mai 2023, le groupe a reçu la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale et une pluie d’hommages rendue par les élus en poste.
Engagés sur scène comme dans la vie, la formation musicale a mis sur pied, en 2005, la Fondation Cowboys Fringants, qui se concentre sur des projets de conservation de la nature et de sauvegarde des écosystèmes menacés en territoire québécois.
Une passion pour les jeux vidéo
Au cours de sa carrière, Karl Tremblay a été collaborateur à l'émission «M.Net», animée par Denis Talbot et diffusée sur les ondes de MusiquePlus, où il faisait des critiques de jeux vidéo.
Il était aussi copropriétaire, depuis 2016, du studio indépendant Triple Boris, spécialisé dans le développement de jeux vidéo, d’applications mobiles et de vidéos d’animation.
Il a eu deux filles avec la multi-instrumentiste Marie-Annick Lépine.
15 Chansons marquantes
«En berne» - «Break syndical», 2002
«La manifestation» - «Break syndical», 2002
«Plus rien» - «La Grande Messe», 2004
«8 secondes» - «La Grande Messe», 2004
«Toune d’automne» - «Break syndical», 2002
«Étoiles filantes» - «La Grande Messe», 2004
«La reine» - «La Grande Messe», 2004
«Mon chum Rémi» - «Break syndical», 2002
«Droit devant» - «L’expédition», 2008
«Chêne et roseau» - «L’expédition», 2008
«L’Amérique pleure» - «Les antipodes», 2019
«Marine marchande» - «Octobre», 2015
«Sur mon épaule» - «Les antipodes», 2019
«Paris – Montréal» - «Que du vent», 2011
«Entre deux taxis» - «L’expédition», 2008